WASHINGTON, 15 mars (Reuters) - Illustration supplémentaire de l'impact dévastateur de la pandémie de coronavirus sur le secteur des transports aériens, la compagnie American Airlines a annoncé samedi soir qu'elle se préparait à réduire de 75% ses liaisons internationales jusqu'au 6 mai prochain.

L'annonce choc de la première compagnie américaine intervient alors que la Maison blanche a décidé d'élargir au Royaume-Uni et à l'Irlande l'interdiction temporaire de l'arrivée d'Européens en provenance de 26 Etats européens.

Les citoyens américains peuvent toujours emprunter des vols transatlantiques.

Ce renforcement entrera en vigueur lundi soir.

Dans les faits, American Airlines va suspendre la quasi-totalité de ses vols long courrier à destination de l'Asie, de l'Europe, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Amérique du Sud.

Elle maintiendra deux vols quotidiens vers Londres et trois vols hebdomadaires seulement vers l'Asie, destination Tokyo.

Ses vols courts internationaux fonctionneront comme d'accoutumée.

Sur le plan des vols intérieurs, American Airlines a dit s'attendre à une réduction de ses capacités de 20% en avril et de 30% en mai par rapport aux mêmes périodes de 2019.

Delta Airlines a annoncé vendredi une réduction de 40% de ses capacités, éliminant la quasi-totalité de ses vols vers l'Europe nationale.

Southwest Airlines devrait également réduire la voilure. C'est une option "sérieusement envisagée", a fait savoir la direction de Southwest, l'une des rares compagnies américaines n'ayant pour l'instant pas modifié le tableau de ses vols.

United s'apprête de son côté à suspendre ses vols vers Londres en provenance de Houston et de Denver. Elle devrait maintenir trois vols quotidien vers Londres et un vol quotidien vers Dublin jusqu'à la fin avril.

L'administration fédérale a indiqué qu'elle demanderait au Congrès d'intervenir rapidement pour apporter un soutien financier aux compagnies aériennes américaines mais aussi aux croisiéristes également en première ligne.

Les compagnies aériennes peuvent d'ores et déjà mettre en place des mesures de chômage temporaire. (David Shepardson avec Tracy Rucinski à Chicago version française Henri-Pierre André)