Le juge William Young, du district de Boston, s'est vu confier l'affaire au hasard, bien que le ministère de la justice soutienne que le procès devrait être entendu par un autre juge qui supervise une affaire antitrust distincte impliquant JetBlue.

Ce procès intenté par le ministère de la Justice vise à contraindre American Airlines et JetBlue à mettre fin à leur partenariat dans le nord-est des États-Unis, car cela se traduirait par une hausse des prix pour les consommateurs. Le juge Leo Sorokin a présidé un procès l'année dernière dans cette affaire, mais n'a pas encore rendu sa décision.

Le ministère de la Justice a fait valoir mardi que M. Sorokin devrait également entendre l'affaire Spirit, car toutes deux impliquent "une évaluation des plans de réseau de JetBlue, des commandes et des configurations d'avions et de la stratégie de tarification".

M. Sorokin, nommé par l'ancien président démocrate Barack Obama, a déclaré mercredi dans une brève ordonnance que l'affaire Spirit lui avait été attribuée à tort parce qu'elle avait été "incorrectement marquée comme connexe et n'avait donc pas été attribuée de manière aléatoire".

L'affaire a ensuite été confiée à M. Young, un juriste chevronné connu pour établir des calendriers rapides afin que les affaires soient jugées. M. Young, nommé par l'ancien président républicain Ronald Reagan, siège au tribunal depuis 1985.

Le ministère de la justice et JetBlue se sont refusés à tout commentaire.

Cette action en justice est la dernière tentative en date de l'administration du président Joe Biden pour s'opposer à la poursuite de la consolidation dans les secteurs où les concurrents sont les moins nombreux.

Dans l'affaire déposée mardi, le ministère de la justice a déclaré que la fusion de JetBlue et Spirit "combinerait deux concurrents directs particulièrement proches et féroces". Il a qualifié l'opération de "présumée illégale". Il a également déclaré que JetBlue prévoyait de supprimer 10 à 15 % des sièges de chaque avion de Spirit.

Les États du Massachusetts et de New York, ainsi que Washington, D.C., se sont joints à l'action en justice du ministère de la justice.

JetBlue a fait valoir que la fusion, qui donnerait naissance au cinquième transporteur américain avec une part de marché de 9 %, était bénéfique pour la concurrence et lui permettrait de mieux rivaliser avec les grandes compagnies aériennes.