La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi, plombée par la contamination de Donald Trump par le nouveau coronavirus à un mois de l'élection de la présidentielle américaine.

Quelques minutes après l'ouverture, l'indice Dow Jones perd 186,06 points, soit 0,67%, à 27.630,84 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,81% à 3.353,29 points.

Le Nasdaq Composite cédait 2,03% à 11.096,72 points à l'ouverture.

Donald Trump a annoncé sur Twitter avoir été testé positif, ainsi que son épouse, au COVID-19, déclenchant un repli des investisseurs mondiaux sur les actifs jugés plus sûrs comme le yen, le dollar, les emprunts d'Etat ou l'or.

Les analystes s'inquiètent pour la suite de la campagne du président américain, placé à l'isolement, et d'un regain de volatilité alors que les investisseurs étaient déjà nerveux sur l'issue du scrutin.

Un haut responsable de la Maison Blanche a déclaré que le président était toujours en capacité de travailler et qu'il le fera depuis sa résidence. Il présenterait toutefois de "légers symptômes".

"Il y a plus de questions que de réponses en ce moment (et) les marchés boursiers ont tendance à vendre avant de se poser des questions", a déclaré Ryan Detrick chez LPL Financial.

"Tant qu'il n'y aura pas de nouvelles plus concrètes (autour) sur l'état de santé de Donald Trump, il sera probablement difficile pour le marché de rebondir de manière significative".

Les chiffres du rapport sur l'emploi de septembre, publié une heure avant l'ouverture, sont mitigés: les créations d'emplois ont ralenti plus fortement que prévu mais le taux de chômage a baissé à 7,9% contre 8,2% attendu par le consensus.

"Ces données sont cohérentes avec un marché du travail qui rebondit, bien qu'à un rythme plus lent qu'il y a quelques mois, ce qui devrait toutefois suffire à soutenir la consommation", a déclaré Sameer Samana, stratégiste senior chez Wells Fargo.

En Bourse, les groupes pétroliers Chevron et Exxon Mobil cèdent chacun environ 1,5% à cause de la chute de près de 5% des cours du brut.,

Les compagnies aériennes American Airlines, JetBlue Airways, United Airlines et Delta Air Lines perdent de 2,54% à 3,18%, affectées par les négociations difficiles entre démocrates et républicains sur un nouveau plan de relance.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)