(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé jeudi, les investisseurs cherchant des signes positifs dans les résultats des grandes entreprises face à des perspectives sur la demande mondiale assombries par les craintes d'une récession.

Peu après l'ouverture, l'indice Dow Jones perd 125,33 points, soit 0,39% à 31.749,51 points, et le Standard & Poor's 500, plus large, cède 0,16% à 3.953,67 points.

De son côté, le Nasdaq Composite grappille 0,15%, soit 17,55 points à 11.915,21.

Le pessimisme sur la croissance mondiale et les bénéfices des entreprises sont à leur pire niveau depuis la crise financière de 2008, a révélé cette semaine une enquête de Bank of America, conduisant les investisseurs à réduire leur exposition aux actifs risqués et à accumuler les liquidités.

D'après une enquête Reuters, la Réserve fédérale (Fed) devrait relever ses taux de trois quarts de point mercredi face à l'inflation très élevée, faisant craindre un basculement de l'économie dans une récession.

Une majorité des économistes interrogés a estimé à 40% la probabilité d'une récession aux États-Unis au cours de l'année à venir et de 50% dans les deux ans.

À ces inquiétudes s'ajoutent celles liées aux nouveaux objectifs territoriaux en Ukraine de la Russie, les restrictions chinoises face au coronavirus et un marché de l'immobilier américain déséquilibré.

Au chapitre macroéconomique, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté plus que prévu à 251.000 tandis que dans la région de Philadelphie, l'activité manufacturière s'est dégradée de façon inattendue en juillet, l'indice "Philly Fed" ressortant à -12,3 alors que les analystes avaient tablé sur sa stabilité.

Aux valeurs, Tesla affiche un gain de 5,8% après la hausse de son bénéfice trimestriel, soutenu par l'augmentation des prix de plusieurs de ses modèles, qui lui a permis de surmonter les défis de production.

Le géant américain des télécoms AT&T, qui a abaissé sa prévision de flux de trésorerie disponibles annuels d'environ 2 milliards de dollars, chute de 9%, ce qui fait reculer d'environ 3% les concurrents Verizon et T-Mobile US.

La compagnie United Airlines chute de 8,5% après avoir affiché un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes et American Airlines perd 6,6% malgré la publication de son premier bénéfice trimestriel ajusté depuis le début de la pandémie de COVID-19.

(Rédigé par Juliette Portala, édité par Matthieu Protard et Laetitia Volga)