Zurich (awp) - La reprise de l'allemand Osram par l'autrichien AMS comporte des risques, selon le directeur général du spécialiste de l'éclairage, Olaf Berlien. "Ma plus grande inquiétude est que l'intégration ne réussisse pas", a déclaré le patron dans une interview publiée jeudi dans le quotidien économique allemand Handelsblatt.

Deux cultures d'entreprise très différentes sont amenées à fusionner. "Il y a Osram, une entreprise de 113 ans, dirigée par des ingénieurs et parfois un peu lente. Et AMS avec sa mentalité de jeune pousse", a ajouté le patron. Si l'une veut dominer l'autre, cela fera mal. C'est pourquoi ils s'efforcent de réaliser une fusion entre égaux.

Le CEO se dit toutefois "très heureux d'avoir un actionnaire majoritaire stable". AMS détient près de 60% des actions d'Osram.

AMS est fort sur le marché des téléphones portables, Osram dans l'éclairage automobile. Ensemble, ils pourraient développer de nouveaux produits, par exemple dans les véhicules autonomes, où les deux technologies seraient complémentaires. "De cette façon, nous pouvons créer un champion européen. Et il n'y a pas beaucoup de leaders technologiques en Europe", a ajouté le patron.

Olaf Berlien a aussi concédé que le groupe, une fois la reprise actée, serait fortement endetté. Mais il s'est voulu rassurant. "AMS a engrangé au dernier trimestre 300 millions d'euros de liquidités. Tant que la situation des commandes continue d'être bonne, il y a l'espoir de voir l'endettement rapidement diminuer".

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