Zurich (awp) - Le producteur austro-allemand de semi-conducteurs et dispositifs d'éclairage AMS Osram a revu à la baisse ses objectifs à moyen terme, à l'issue de son troisième partiel en 2022. La firme de Premstätten a généré entre juin et fin septembre un chiffre d'affaires de 1,21 milliard d'euros, en baisse de 6% sur un an mais en hausse de 3% en glissement séquentiel.

L'excédent opérationnel (Ebit) ajusté s'est affaissé de près d'un tiers sur un an à 91 millions. Le bénéfice net ajusté a été presque quintuplé à 47 millions, indique un compte-rendu diffusé mercredi.

La performance s'inscrit peu ou prou dans le cadre des projections des analystes consultés par l'agence AWP. Le consensus s'établissait à 1,19 milliard pour le chiffre d'affaires et à 91 millions pour le résultat d'exploitation. Les attentes en matière de bénéfice net s'étalaient dans un vaste couloir de 11 à 65 millions.

Les ventes du dernier trimestre doivent s'inscrire dans le sillage de celles du troisième, entre 1,15 et 1,25 milliard, pour une marge Ebit ajustée stable également, entre 6 et 9%. La restructuration doit générer une charge unique de 60 millions.

L'intégration de l'éclairagiste allemand Osram se poursuit et l'entreprise se félicite d'avoir concrétisé 70% des 245 millions d'euros de synergies visées. Le programme de délestage des entités les moins rentables parvient, lui, à bout touchant et doit toujours générer des recettes de plus de 550 millions d'euros. Deux transactions déjà paraphées doivent encore être finalisées, dont une sur le dernier partiel.

Constatant désormais un phénomène jusqu'ici pressenti de déstockage dans l'industrie automobile notamment et éprouvant toujours des difficultés d'approvisionnement, la direction ramène à 600 millions l'enveloppe destinée aux investissements.

A l'horizon 2024, AMS Osram table désormais sur des recettes annuelles de 4,7 milliards, à plus ou moins 300 millions près. La marge Ebit ajustée doit osciller autour de 13%, dans un rayon de 100 points de base. L'industriel tablait jusqu'ici sur des revenus de 4,9 milliards. La nouvelle feuille de route fait en outre l'impasse sur le rythme de croissance visé d'ici 2026, de 10% par année jusqu'ici.

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