Les risques géopolitiques, l'inflation, les hausses de taux d'intérêt et la volatilité des marchés financiers ont causé du stress aux investisseurs en 2022, mais les gestionnaires de fonds commençaient à voir des signes de reprise juste avant les récentes turbulences bancaires aux États-Unis et en Europe.

Le total des actifs sous gestion d'Amundi est tombé à la fin du trimestre de mars à 1,93 trillion d'euros, soit une baisse de 4,3 % par rapport à l'année précédente, mais une hausse de 1,6 % par rapport à la fin de l'année 2022.

Amundi, le plus grand gestionnaire d'actifs en Europe et détenu majoritairement par la banque française Crédit Agricole, a déclaré que le revenu net a chuté de 7,5 % par rapport au premier trimestre 2022. Elle a invoqué la volatilité des performances des marchés d'actions et d'obligations.

Les commissions de performance ont également baissé d'environ 60% par rapport au premier trimestre 2022, à 28 millions d'euros.

Amundi a fait état d'une collecte nette de 7,3 milliards d'euros pour les 12 mois allant jusqu'à fin mars 2023. Cependant, elle a cité des "effets de marché et de change" pour un impact de 79,3 milliards d'euros sur les actifs sous gestion.

Les fonds d'actions, d'obligations et multi-actifs gérés activement ont vu leurs actifs sous gestion baisser d'un peu plus de 20 %.

Selon une enquête réalisée en mars, les turbulences bancaires aux États-Unis, qui ont entraîné la faillite de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank, ont fait tomber la confiance des investisseurs mondiaux à l'un de ses niveaux les plus bas de ces 20 dernières années.