En préambule, définissons concrètement ce qu’est la Smart City. Il ne faudrait pas trop rêver non plus. N’allez pas vous croire dans Le Cinquième Elément ou dans Star Wars avec des voitures volantes qui se croisent au-dessus de vos têtes.

Peut-être qu’on y viendra après tout. En attendant, dans son rapport de 2014, “Mapping Smart cities in the EU”, le Parlement Européen adopte une définition plutôt large de la ville connectée : “c’est une ville qui cherche à résoudre les problèmes publics grâce à des solutions basées sur les technologies de l’information et de la communication via des partenariats d’initiative municipale et mobilisant de multiples parties prenantes”. Un peu plus terre à terre tout à coup non ?

La Smart City c’est la ville “intelligente” qui va utiliser les données, les analyser et qui va déployer des outils pour améliorer la qualité de vie de ses habitants. Plusieurs domaines vont être impactés comme la mobilité, la sécurité, la santé, l’énergie, la gestion de l’eau et des déchets, l’économie locale et le bien-être social.

Dans un rapport de juin 2018, Smart cities: Digital solutions for a more liveable future”, McKinsey a mis en évidence de nombreuses applications qui pourraient être utiles pour une ville connectée. 

Source : McKinsey

Le cabinet de conseils New-Yorkais estime que la mise en pratique de ces solutions apportera un certain nombre de résultats tangibles :

Source : McKinsey

Quelques exemples de Smart Cities à travers le monde

Pour vous donner des exemples bien concrets de villes connectées, nous nous sommes basés sur le Smart City Index 2019, développé par l’IMD Business School de Singapour et qui classe 102 grandes villes du monde entier.

D’après ce classement, les dix Smart Cities les plus avancées de 2019 sont, dans l’ordre : Singapour, Zurich, Oslo, Genève, Copenhague, Auckland, Taipei City, Helsinki, Bilbao et Dusseldorf.

Il faut partir du principe que l’école de commerce de la Cité Etat insulaire n’a aucun biais quant au classement de Singapour…

On constate la forte présence de villes européennes et tout particulièrement des métropoles de Scandinavie, réputées pour la qualité de vie qu’elles proposent.

La première ville américaine est San Francisco à la 12ème place. En France, Paris (53e) est largement devancée par Lyon classée au 23ème rang. Londres figure à la 20ème place du classement.

Précisons toutefois que cet indice se base uniquement sur la façon dont les citoyens perçoivent l’ampleur et l’impact des efforts effectués pour rendre leurs villes intelligentes en équilibrant les aspects technologiques et économiques avec la dimension humaine.

Il est donc plus facile pour une ville déjà connectée de devenir encore plus intelligente. A l’inverse, les villes les plus pauvres sont forcément défavorisées dans cette course à la Smart City

Une fois cet état des lieux dressé, regardons de plus près comment saisir les opportunités dans cette thématique.

Investir dans la Smart City 

Vous pouvez constater dans le tableau qui suit qu’il existe quelques supports pour saisir des opportunités dans la Smart City :

Il est important de noter qu’il s’agit d’une thématique très récente. Les ETF de Lyxor et BlackRock ont tous deux été lancés en mars 2020. Quant au fonds de Pictet, il est issu d’un repositionnement de stratégie en date du 24 août 2018.

Néanmoins, nous avons quand même analysé leurs graphiques boursiers : 

Graphique Bloomberg en journalier sur 2 ans - en blanc le MSCI World NR ; en tiret vert le Solactive Smart City Index (Amundi) ; en pointillé violet le fonds Pictet Smart City

Sur un horizon 2 ans, on constate une légère surperformance au profit du fonds Pictet qui affiche une performance de 17%, en dépit de frais supérieurs aux ETFs. L’indice que réplique l’ETF d’Amundi est quant à lui très proche des performances du MSCI World avec respectivement une hausse de 15% et 13,4% sur les deux dernières années.

Si l’on regarde la composition de ces fonds, le point commun se trouve dans leur répartition géographique avec une grande majorité pour les Etats-Unis. En effet, selon les fonds, entre 44% et 54% des encours sont investis sur des actions US. 

Pour vous faire une idée, nous allons vous proposer quelques actions considérées comme étant exposées à la Smart City. Il s’agit d’un choix totalement arbitraire et qui n’a pas vocation à être exhaustif. D’ici quelques jours, nous vous proposerons une liste thématique plus complète. En attendant n’hésitez pas à nous indiquer dans les commentaires, l’entreprise qui selon vous, pourrait profiter pleinement de la Smart City.

Je vous laisse sur une image un peu futuriste, illustrant la vision de Uber de la ville du future. Retrouvez l’ensemble des images ici.