Société générale se prépare à lancer la vente de sa filiale de gestion d'actifs Lyxor, une opération qui permettrait à la banque française de renforcer son bilan après deux trimestres consécutifs de pertes, ont déclaré à Reuters deux sources proches du dossier.

La troisième banque française a engagé Citigroup pour superviser la vente qui devrait être lancée au quatrième trimestre, ont indiqué les sources sous couvert d'anonymat.

Société générale et Citigroup n'ont pas souhaité faire de commentaires.

Selon des données à fin juin, Lyxor gérait environ 132 milliards d'euros d'actifs. La société est le troisième acteur en Europe sur la fourniture des fonds indiciels cotés (ETF).

Elle pourrait être valorisée autour d'un milliard d'euros, a indiqué une des sources, qui ajoute que les candidats potentiellement intéressés ont été récemment contactés.

Le gestionnaire d'actifs français Amundi et l'allemand DWS pourraient figurer parmi les éventuels repreneurs, selon une des sources, qui prévient qu'une telle opération n'est pas certaine d'aboutir.

"Tout a été préparé et est prêt à démarrer, mais le conseil d'administration doit encore l'approuver", a déclaré la source.

Lyxor a connu une baisse de 21,6% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, à 40 millions d'euros, en raison des conditions de marché difficiles et des retombées de la crise du coronavirus.

Le directeur général de Société générale, Frédéric Oudéa, cherche à renforcer le bilan de la banque et pourrait également explorer des options stratégiques concernant sa filiale britannique de gestion de patrimoine, Kleinwort Hambros, selon une autre source.

Dans le cadre d'un programme de cession d'actifs lancé en 2018, Société Générale s'est séparée de ses actifs en Europe de l'Est et a accepté l'année dernière de vendre sa division SG Finans, basée dans les pays nordiques, à la Nordea Bank pour 575 millions d'euros.

Début août, la banque a procédé à une vaste réorganisation de sa direction générale après le départ de deux directeurs généraux délégués. Elle prévoit de présenter son nouveau plan stratégique l'an prochain dans le courant du premier semestre.

(David French à New York et Pamela Barbaglia à London, avec la contribution de Maya Nikolaeva à Paris; Blandine Hénault pour la version française)