Les résultats ont bénéficié des frais de rupture d'un milliard de dollars versés après qu'Anadarko a choisi de se vendre à Occidental Petroleum pour 38 milliards de dollars, mettant fin ainsi à l'accord avec Chevron.

Cette indemnité a gonflé de 720 millions de dollars le bénéfice de Chevron sur les trois mois à fin juin, a précisé le groupe.

La hausse de 21% de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis a été éclipsée par la faiblesse des prix pétroliers et gaziers. Comme nombre de ses concurrents, Chevron a également fait état d'un recul de ses bénéfices dans ses activités de raffinage et de pétrochimie.

"Le bénéfice tiré de la division amont a été légèrement supérieur aux attentes, tandis que celui lié à l'aval a été légèrement en deçà, ce qui donne un bénéfice net conforme aux anticipations", commente Biraj Borkhataria, analyste de RBC.

La production de pétrole et de gaz de la deuxième compagnie pétrolière américaine a augmenté de 9,1%, à 3,08 milliards de barils par jour.

Le groupe a par ailleurs indiqué avoir repris les rachats d'actions suspendus lors des négociations d'acquisition avec Anadarko. Il compte racheter pour cinq milliards de dollars de ses propres actions au cours du trimestre.

Le bénéfice net est ressorti à 4,31 milliards de dollars (3,89 milliards d'euros), soit 2,27 dollars par action, sur la période avril-juin, contre 3,41 milliards de dollars (1,78 dollar/action) un an plus tôt.

Les analystes anticipaient un bénéfice de 1,78 dollar par action, selon des données IBES de Refinitiv.

L'action, qui gagnait plus de 1% dans les échanges d'avant-Bourse à Wall Street, reculait de plus de 2% vers 14h45 GMT emportée par le plongeon des indices.

(Gary McWilliams, Arathy S Nair à Bangalore, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Joanny)