Vienne (awp/afp) - Le groupe autrichien de technologie, d'équipements et d'ingénierie industriels Andritz a annoncé jeudi un recul inattendu de 23,6% de son bénéfice net au premier trimestre, lié notamment à des effets exceptionnels et à la faiblesse persistante du secteur hydroélectrique.

A 33,6 millions d'euros, le bénéfice ressort en net recul par rapport aux attentes des analystes, qui tablaient sur une hausse de 12% à plus de 49 millions. L'action Andritz dévissait de 10,2% à 38,16 euros en milieu de matinée à la Bourse de Vienne, tirant à la baisse (-0,73%) l'indice ATX.

Andritz a toutefois relativisé ce résultat, expliquant qu'il était essentiellement imputable à des dépréciations ainsi qu'à la contraction d'un emprunt.

Le groupe, qui figure parmi les leaders mondiaux en équipements pour les industries hydroélectrique, papetière, métallurgique et d'assainissement, a assuré tabler pour l'exercice 2019 sur une forte hausse de son chiffre d'affaires ainsi que sur une "rentabilité inchangée".

Au premier trimestre, il a vu son volume d'activité progresser de 15,4% à 1,49 milliard d'euros, pour un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) en hausse de 34,9% à 126 millions.

Le groupe a par ailleurs vu ses prises de commandes progresser de 8,2% à 1,66 milliard, tirées principalement par le papier, sa nouvelle locomotive, en hausse de 76% à 807 millions.

Andritz a multiplié les acquisitions dans ce secteur l'an passé, dont le constructeur américain d'équipements pour l'industrie papetière Xerium Technologies pour plus de 830 millions de dollars, passif compris, la plus importante opération qu'il ait réalisée réalisée à ce jour.

A l'inverse, le groupe envisage "de possibles restructurations dans le secteur métallurgique", considérant comme "durable à moyen terme la faiblesse du marché automobile mondial", a précisé son PDG, Wolfgang Leitner.

Fournisseur de tôles pour les constructeurs, Andritz a en effet vu ses commandes en métallurgie chuter de 25% au premier trimestre, à 348 millions d'euros. Ce déclin est comparable à celui observé pour l'hydroélectrique (-28% à 314 millions), plombé par des prix de l'énergie toujours bas.

Le groupe a accusé l'an dernier un recul de 11% de son bénéfice net, à 222 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 2,4% à 6 milliards.

Basé à Graz, dans le sud de l'Autriche, Andritz emploie 29.000 salariés sur plus de 280 sites dans le monde.

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