Hong Kong (awp/afp) - Le brasseur belgo-brésilien AB InBev a confirmé mardi son projet d'introduction en Bourse de Hong Kong, espérant lever près de 5 milliards de dollars, ce qui constituerait la deuxième plus importante introduction en Bourse de l'année.

Lors d'une conférence de presse mardi, la société a annoncé son objectif de lever 4,8 milliards de dollars (presque autant en francs suisses) en cédant une partie de sa branche asiatique, Budweiser Brewing Company APAC Limited.

Lors de son premier projet d'introduction, avorté en juillet, Anheuser-Busch InBev espérait lever près de 10 milliards de dollars.

Avec cette nouvelle levée de fonds, la société espère s'implanter dans les régions où elle est absente, notamment en Asie du Sud-Est.

Anheuser-Busch InBev, qui détient 500 marques dans le monde, dont Budweiser, Stella Artois et Corona, a indiqué qu'elle proposerait environ 10% de cette branche, à un prix allant de 27 à 30 dollars hongkongais (3,43 à 3,80 francs suisses) par titre.

Le fonds souverain singapourien GIC soutient cette nouvelle opération à hauteur d'un milliard de dollars, selon AB InBev.

Une telle entrée en bourse serait la deuxième plus importante en 2019, après celle de Uber, le leader de la réservation de voitures avec chauffeur, qui a permis de lever en mai 8,1 milliards de dollars.

Cela devrait doper la Bourse de Hong Kong, particulièrement malmenée en raison de la crise politique qui secoue l'ex-colonie-britannique depuis plus de trois mois.

"Hong Kong a un bel avenir en tant que centre financier. Nous sommes ici à long terme", a déclaré lors de la conférence de presse Jan Craps, PDG de Budweiser Brewing Company APAC Limited, cité par l'agence Bloomberg.

Pour expliquer son introduction en Bourse avortée en juillet, Anheuser-Busch InBev avait seulement invoqué "plusieurs facteurs, dont les conditions de marché".

Quelques jours plus tard, le brasseur belgo-brésilien avait annoncé la vente de ses activités en Australie, notamment la marque de bière Foster's au groupe japonais Asahi Holdings, pour 11,3 milliards de dollars.

Cela avait contribué à réduire son endettement important depuis le rachat en 2016 de son concurrent SABMiller.

afp/buc