par Philip Blenkinsop

Le groupe, propriétaire entre autres des marques Stella Artois, Beck's et Budweiser, a réalisé au quatrième trimestre 2008 un bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) de 1,72 milliard d'euros, en hausse de 5,3% à périmètre comparable.

Seize analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat de 1,57 milliard.

Ces bonnes performances s'expliquent notamment par la croissance des volumes en Amérique du Nord et dans le sud de l'Amérique latine, particulièrement en Argentine.

Le chiffre d'affaires total a augmenté de 4,2% à 5,25 milliards d'euros, contre 4,95 milliards attendus.

Le groupe, formé par le rachat d'Anheuser-Busch par InBev pour 52 milliards de dollars l'an dernier, table désormais sur 2,25 milliards de dollars (1,79 milliard d'euros) de synergies, contre "au moins" 1,5 milliard auparavant.

Il précise avoir déjà dégagé 250 millions de dollars de synergies en 2008 et vise un milliard supplémentaire cette année.

LE TITRE À LA HAUSSE EN BOURSE

Le titre AB InBev, qui a doublé depuis novembre, était en hausse de 3,80% vers 9h10 GMT à 20,16 euros alors que l'indice européen du secteur était en légère hausse de 0,12%.

AB InBev table toutefois sur des investissements en 2009 de 1,4 milliard d'euros, soit environ 800 millions de dollars de moins qu'en 2008.

Les concurrents Heineken et Carlsberg ont également tablé pour 2009 sur une diminution de leurs investissements.

Le directeur financier d'AB InBev, Felipe Dutra, a déclaré que les fondamentaux restaient solides et que les marges devraient augmenter cette année avec des volumes stables.

Le marché de la bière n'est pas insensible à la crise mais résiste assez bien, a-t-il indiqué, précisant que les gens consomment moins de vin et de spiritueux et se rabattent sur la bière.

Le groupe a précisé que le directeur général, Carlos Brito, et la plupart des membres du conseil d'administration renonceraient à leur bonus au titre de l'année 2008.

AB InBev a déjà commencé à réduire son endettement après avoir contracté un emprunt de 45 milliards de dollars pour réaliser l'acquisition de l'américain Anhauser.

Felipe Dutra a ajouté que le groupe restait déterminé à vendre sept milliards de dollars d'actifs après avoir vendu en janvier les deux tiers de ses 27% dans le chinois Tsingtao au japonais Asahi, dans le cadre d'un accord de 667 millions de dollars, et cédé ses activités dans Labatt USA.

Version française Marc Angrand et Clément Dossin