Pékin (awp/afp) - Les autorités chinoises ont donné leur feu vert à une filiale d'Alibaba pour une levée de fonds de plus d'un milliard d'euros, au moment où Pékin semble lâcher du lest au secteur de la tech.

Le secteur est depuis 2020 sous pression du pouvoir, qui a multiplié les coups contre les puissantes entreprises de l'internet, mises à l'amende pour des questions de concurrence et de données personnelles.

Ant Group, la filiale paiement du champion chinois du e-commerce Alibaba, avait été le premier à subir la vindicte des autorités.

Les régulateurs avaient fait capoter fin 2020 sa gigantesque introduction en Bourse à Hong Kong, estimée à 34 milliards de dollars.

Deux ans après ces déboires, le régulateur des banques et des assurances a donné son accord à Ant Group pour une augmentation de capital.

Il pourra passer à 18,5 milliards de yuans contre 9,2 milliards de yuans actuellement, a précisé le régulateur dans un communiqué daté du 30 décembre.

Cette levée de fonds représente environ 1,4 milliard d'euros.

Une fois l'opération effectuée, Ant Group pourra détenir au maximum 50% des actions.

Ces décisions ont envoyé un signal positif aux marchés, qui y voient un assouplissement de la part des autorités.

L'action Alibaba a ainsi clôturé mercredi en hausse de près de 9% à la Bourse de Hong Kong. Son concurrent JD.com a quant à lui gagné plus de 7%.

Le tour de vis visant la tech en Chine a fait perdre au secteur des milliards de dollars de capitalisation boursière.

Menacé par un ralentissement économique, le pouvoir communiste semble cependant mettre de l'eau dans son vin ces derniers mois.

Pékin a affirmé à plusieurs reprises son soutien à l'économie numérique, avec l'espoir de se réconcilier avec un secteur sous pression depuis des mois.

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