Ses résultats récents témoignent pourtant du succès de son plan de restructuration lancé quelques années plus tôt. Le chiffre d’affaires est résilient — soutenu notamment par les activités d’entretien et de services de sa filiale Harmon — et les marges au plus haut en dépit du récent pic inflationniste. 

La conjoncture morose et les niveaux d’activités atones sont cependant bien mis en évidence par la forte diminution du besoin en fonds de roulement, presque aussi brutale que pendant la crise des subprimes il y a quinze ans. 

Le bon point est qu’elle permet au groupe de générer un abondant cash-flow libre — en 2024 et 2025, il devrait représenter au moins la moitié du total généré entre 2013 et 2023 — redirigé principalement vers l’acquisition du fabricant de panneaux et revêtements UW Interco. 

Apogee diversifie ainsi son offre vers des segments avec lesquels son activité originelle possède d’évidentes synergies. Acquéreur astucieux — les rendements obtenus sur la stratégie de croissance externe ont pour l’instant été satisfaisants — le groupe se positionne ainsi idéalement pour la reprise.

Le dividende reste bien couvert mais, peut-être tétanisé par la conjoncture déprimée en ce moment, le conseil d’administration a curieusement levé le pied sur les rachats d’actions. Dommage, car la valorisation évolue sur le seuil de dix fois les profits et très proche du plancher historique de six fois le profit d’exploitation avant investissements, ou EBITDA.