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WASHINGTON (awp/afp) - Facebook a annoncé vendredi avoir trouvé un accord avec Apple pour que le fabricant et exploitant de l'iPhone suspende jusqu'à la fin de l'année sa commission de 30% sur certaines transactions, alors que de plus en plus de voix s'élèvent contre la "taxe Apple".

Le géant des réseaux sociaux avait demandé en août à Apple de réduire cette commission pour son nouvel outil d'organisation d'événements payants en ligne, qui permet à des PME de proposer des cours de cuisine, de yoga et autres types de visioconférences, via leur page Facebook, pour un tarif qu'elles sont libres de définir.

Facebook a promis de ne pas toucher de commission sur ces événements pendant au moins un an, afin que les organisateurs perçoivent l'intégralité des sommes récoltées... si elles utilisent un ordinateur ou un appareil mobile sous Android, le système d'exploitation de Google.

Car sous iOS, le système d'Apple, les petites entreprises ou créateurs de contenus ne recevaient que 70% de leurs recettes, conformément aux règles de la marque pour l'App Store, son incontournable plateforme de téléchargement d'applications (y compris celle de Facebook).

Le groupe californien avait demandé cet effort de la part d'Apple pour soutenir les PME mises en difficulté par la pandémie de coronavirus.

"Apple a accordé un répit momentané de trois mois, après quoi les entreprises à la peine devront, à nouveau, payer à Apple entièrement la taxe de l'App Store de 30%", a commenté Joe Osborne, un porte-parole de Facebook.

Toutes les sociétés vont en bénéficier, sauf les créateurs de contenus sur Facebook Gaming.

Apple n'a pas réagi à une sollicitation de l'AFP. La firme répond habituellement à ces accusations en expliquant que la commission, d'un niveau standard sur le marché, sert à assurer le bon fonctionnement de la plateforme et la sécurité des utilisateurs.

La nouvelle tombe alors qu'une douzaine d'entreprises, dont Deezer, Spotify, Match Group (Tinder) et Epic Games (éditeur de Fortnite) viennent de former une alliance contre Apple, qu'elles accusent d'abus de position dominante sur sa plateforme de téléchargement des applications mobiles.

L'association veut faire évoluer la règlementation sur les magasins d'applis. Elle reproche aux opérateurs de plateformes mobiles - principalement Apple (iOS) et Google (Android) - d'être à la fois juges et parties et d'écraser la concurrence en favorisant leurs propres produits.

Epic Games est de son côté engagé dans une bataille juridique et médiatique féroce contre Apple sur le même sujet.

juj/la