Actualisé après clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les marchés boursiers européen ont évolué en ordre dispersé vendredi, mais Wall Street s'est extrait du lot et a fini en nette hausse, toujours stimulée par l'espoir d'une décélération de la banque centrale américaine (Fed).

En Europe, Paris a pris 0,46%, Francfort 0,24%, tandis que Londres a cédé 0,37% et Milan 0,27%.

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 2,59% et signé sa sixième séance de hausse consécutive, l'indice Nasdaq a pris 2,87% et l'indice élargi S&P 500 a grappillé 2,46%.

La séance, comme la semaine, a été "un bras de fer", avec "d'un côté, les résultats décevants des capitalisations géantes de la tech et, de l'autre, les signes d'une économie qui se ramollit et les espoirs croissants d'une décélération de la Fed", a expliqué Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.

Alphabet mardi, puis Meta mercredi, et enfin Amazon jeudi ont tous surpris défavorablement Wall Street, "mais le marché n'a pas beaucoup baissé, et a même fini par se reprendre", a souligné Karl Haeling, de LBBW.

L'élan a été tel vendredi que même le secteur technologique a fini dans le vert, Amazon faisant seul figure de mauvais élève (-6,80% à 103,41 dollars).

Le géant américain de la distribution a enregistré une baisse de 9% de son bénéfice net au troisième trimestre, et prévoit une croissance anémique pour ses standards, comprise entre 2% et 8% sur un an au quatrième trimestre, période cruciale de l'exercice car elle comprend les fêtes de fin d'année.

Sur le Vieux Continent, la croissance du PIB de la zone euro semble avoir mieux résisté que prévu à la crise de l'énergie et à la guerre en Ukraine au cours de l'été, selon plusieurs chiffres publiés vendredi, même si les risques de récession restent importants.

Les taux d'intérêt des États européens remontaient vendredi, après avoir touché leur plus bas en près d'un mois jeudi. Le taux de la dette allemande à dix ans était à 2,1%, contre 1,95%, la veille.

Apple sauve la tech

Apple (+7,56% à 155,74 dollars) a atténué le tableau assez sombre brossé par les quatre autres géants de la tech cette semaine. Il a publié jeudi un chiffre d'affaires et un bénéfice supérieurs à ce qu'annonçaient les analystes, même si les ventes d'iPhone ont manqué la cible.

Intel a également grimpé de 10,66%, malgré un abaissement de ses prévisions annuelles.

Le groupe de publicité en ligne Criteo tombait de 3,27%. Son bénéfice net a chuté de trois quarts au troisième trimestre, sous l'effet d'une hausse des dépenses et d'un contexte macroéconomique morose qui freine le marché des annonceurs.

Déception sur les banques

La banque britannique NatWest a vu son titre dégringoler de 9,20%, après avoir dévoilé un bénéfice divisé par plus de trois au troisième trimestre en raison de provisions pour refléter les risques macroéconomiques et malgré une progression du chiffre d'affaires.

Lloyds (-3,53%), Standard Chartered (-3,02%) et Barclays (-2,54%) ont été entraînées dans le rouge.

L'espagnol CaixaBank a perdu 7,03%, malgré un bénéfice net en hausse au troisième trimestre.

Le géant bancaire espagnol BBVA (-0,23%) a lui vu son résultat net progresser de 31% au troisième trimestre, grâce à la hausse des taux d'intérêt.

Du côté des devises et des matières premières

L'euro était stable face au billet vert, à 0,9965 dollar, vers 20H55 GMT, et la livre valait 1,1572 dollar, stable par rapport à la veille.

Le bitcoin s'échangeait 20.668 dollars, en hausse de 1,21%.

Les cours du pétrole se sont repliés vendredi à l'approche de seuils symboliques, marquant une pause après une semaine qui les a vus enregistrer des gains significatifs.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a abandonné 1,22%, pour clôturer à 95,77 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également pour échéance en décembre, a lui cédé 1,32%, à 87,90 dollars.

Le prix du gaz naturel européen prenait 1,97% à 109,5 euros le mégawattheure.

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