New York (awp/afp) - Les Bourses européennes et Wall Street ont reculé lundi après une semaine précédente enjouée et la publication d'un indicateur montrant un essoufflement dans les services aux Etats-Unis.

Wall Street a conclu en léger repli: le Dow Jones a reculé de 0,59% et le S&P 500 de 0,20% alors qu'il avait terminé vendredi à son plus niveau depuis août 2022. Le Nasdaq a cédé 0,09%.

En Europe, Londres, soutenue par les matières premières, a mieux résisté (-0,10%), alors que Paris, plombée par le luxe, a perdu 0,96%. Francfort a cédé 0,54% et Milan 0,78%. A Zurich, le SMI a perdu 0,25%.

La Bourse de Tokyo (+2,2%) a terminé à son plus haut niveau depuis juillet 1990, dans le sillage du rapport sur l'emploi américain qui avait déjà poussé à la hausse les places occidentales vendredi.

Si les nombreuses créations d'emplois aux Etats-Unis avaient été applaudies par les investisseurs vendredi, l'indice de l'activité des services ISM, paru lundi et plus faible qu'attendu, les a un peu refroidis.

"Le secteur des services reste résistant, mais des faiblesses apparaissent, qui devraient être plus perceptibles dans les mois à venir", estime Edward Moya, analyste d'Oanda.

L'agenda est par ailleurs peu fourni cette semaine, tant côté indicateurs que de l'actualité des entreprises, alors que les responsables de la banque centrale américaine (Fed) ne peuvent plus s'exprimer à une semaine de leur réunion de politique monétaire.

Cette réunion concentre l'attention des investisseurs, qui se demandent si l'institution monétaire va maintenir ses taux d'intérêt directeurs comme sous-entendu début mai, ce qui serait une première après plus d'un an de hausse.

En zone euro, les prix restent sous "pressions fortes" avec une inflation sous-jacente - hors énergie et alimentaire - qui n'a peut-être pas atteint son pic, a mis en garde lundi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde.

Rebond du pétrole ___

Le pétrole a terminé en petite hausse, l'effet d'annonce d'une nouvelle baisse de production de l'Arabie saoudite, seul membre de l'Opep à réduire ses volumes, se dissipant rapidement.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a pris 0,76% à 76,71 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, a gagné 0,57% à 72,15 dollars.

Apple lance son casque de réalité virtuelle ___

Apple a grimpé de 1,81% en séance dans l'attente d'une annonce produit, ce qui a momentanément gonflé sa capitalisation boursière à un sommet historique autour de 2.850 milliards de dollars.

Le groupe de Tim Cook a annoncé le lancement sur le marché au début de l'année prochaine du Vision Pro, un casque de réalité virtuelle mixte (virtuelle et augmentée) commercialisé à 3.500 dollars. Le titre a terminé en repli de 0,76%.

Meta a cédé 0,45%, la maison mère de Facebook étant le grand concurrent d'Apple dans le métavers, où ses casques commercialisés à partir de 500 dollars détiennent 80% du marché.

Du côté des devises ___

Le dollar a stagné. Vers 20H10 GMT, le billet vert s'effritait de 0,04% face à la monnaie unique, à 1,0712 dollar pour un euro.

La décision de l'autorité boursière américaine SEC de poursuivre en justice Binance, la plus importante plateforme d'échanges de cryptomonnaies, pour contournement de la réglementation a bouleversé les actifs du monde des cryptomonnaies.

Le bitcoin perdait plus de 6% à 25.609 dollars vers 20H40 GMT.

afp/rp