Tokyo (awp/afp) - Le japonais Kioxia, géant mondial des puces-mémoires, a décidé de reporter sa demande d'introduction en bourse de 9 milliards d'euros (8,5 milliards de francs suisses) prévue en octobre, en raison de la tendance mondiale à la baisse des valeurs du secteur, ont affirmé mercredi des médias japonais.
L'ancienne branche du groupe industriel Toshiba, rachetée en 2018 par le fonds d'investissement Bain Capital, avait déposé fin août une demande pour une introduction en octobre à la Bourse de Tokyo, espérant surfer sur la demande en semi-conducteurs pour l'intelligence artificielle.
Mais après la déroute boursière de valeurs technologiques, Kioxia a jugé que le moment n'était pas opportun, selon l'agence de presse Kyodo, le quotidien Nikkei et d'autres médias, citant des sources anonymes.
"Nous poursuivons nos préparatifs en vue de coter nos actions au meilleur moment. Nous nous abstiendrons de commenter le calendrier de cette introduction en bourse", a affirmé l'entreprise contactée par l'AFP.
Le fabriquant de puces-mémoires "s'attend à ce que la demande pour ses actions ne soit pas assez forte pour atteindre son objectif de capitalisation boursière de 1.500 milliards de yens (9,3 milliards d'euros) étant donné l'incertitude sur les perspectives du marché des puces-mémoires", avait affirmé Kyodo mardi dans la soirée.
Kioxia a été rachetée en 2018 par le fonds d'investissement Bain Capital, qui possède 56,2% des parts existantes et inclut des participants comme Apple et Dell.
L'entreprise planche sur son entrée en Bourse depuis des années, mais elle avait déjà annoncé en septembre 2020 un report sine die de l'opération, citant la "volatilité persistante des marchés" et la pandémie de Covid-19.
Si elle se concrétisait, l'introduction de Kioxia serait la plus importante de l'année sur la place nippone, éclipsant notamment celle du fabriquant de semi-conducteurs Kokusai Electric à environ 2,6 milliards d'euros (2,45 milliards de francs suisses).
Kioxia fait partie des nombreux fabricants nippons de semi-conducteurs que le Japon subventionne dans le but de tripler les ventes de puces produites localement pour atteindre plus de 15'000 milliards de yens (88,10 milliards de francs suisses) d'ici 2030.
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