(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en nette hausse jeudi, toujours portée par l'espoir de voir les résultats des élections américaines se traduire par des politiques budgétaire, fiscale et réglementaire favorables aux grandes entreprises, une perspective qui l'emporte sur l'incertitude entourant la présidentielle.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones gagne 414,76 points, soit 1,49%, à 28.262,42, le Standard & Poor's 500 progresse de 1,77% à 3.504,44 et le Nasdaq Composite prend 1,87% à 11.807,31 points, au plus haut depuis le 16 octobre.

Tous trois avaient déjà fini en forte hausse mercredi (+1,34% pour le Dow, +2,2% pour le S&P-500 et +2,85% pour le Nasdaq), les investisseurs ayant surtout retenu des premiers résultats des élections de la veille l'absence d'une "vague bleue" démocrate qui aurait pu ouvrir la voie à des évolutions rapides de la fiscalité et de la réglementation.

Le candidat démocrate à la Maison blanche, Joe Biden, semble pour l'instant mieux placé que Donald Trump pour remporter la présidentielle mais l'équilibre des forces au Congrès ne devrait pas être modifié.

Ce scénario continue de profiter en premier lieu aux grands noms du secteur des hautes technologies, les plus exposés au risque réglementaire: Microsoft gagne 2,94%, Apple 2,55% et Amazon 2,08% après avoir pris plus de 4% mercredi.

Au-delà de l'actualité politique, le grand rendez-vous du jour sera la publication du communiqué de la Réserve fédérale à 18h00 GMT. Même si les marchés s'attendent à ce que la banque centrale laisse sa politique monétaire inchangée, ils seront attentifs à ses commentaires sur la conjoncture économique et l'impact de la pandémie de coronavirus.

Celui-ci reste douloureux pour l'emploi, comme le montrent les statistiques hebdomadaires des demandes d'allocations chômage, qui ont diminué moins qu'attendu la semaine dernière.

La hausse de ce début de séance s'explique aussi par une série de résultats de sociétés supérieurs aux attentes, qui profitent par exemple au géant des semi-conducteurs Qualcomm, dont l'action bondit de 11,51%, et à General Motors (+3,35%).

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)