Paris (awp/afp) - Le géant de la sidérurgie ArcelorMittal a enregistré une perte nette de 559 millions de dollars au deuxième trimestre, pour des ventes de 11 milliards de dollars, en baisse de 43% sur un an en raison de la chute de la demande d'acier liée à la pandémie de Covid-19.

"La performance opérationnelle reflète l'impact négatif" de la crise sanitaire "en premier lieu sur l'activité de l'acier", avec une réduction de 24% des expéditions d'acier par rapport au trimestre précédent, a indiqué le groupe jeudi dans un communiqué.

"Les six premiers mois de l'année, et en particulier le deuxième trimestre, ont été l'une des périodes les plus difficiles dans l'histoire du groupe", a commenté le PDG Lakshmi Mittal, cité dans le communiqué.

M. Mittal observe "maintenant des signes de remontée de l'activité, spécialement dans les régions où le confinement a pris fin", mais "clairement, il faut rester prudent sur les perspectives", a-t-il ajouté.

Le groupe indique que la demande "reste significativement inférieure à la normale" et que "le rythme et le profil de la reprise reste incertain".

Le PDG a indiqué que le groupe examinait "quels changements structurels seraient nécessaires" pour être "bien configuré pour se développer les prochaines années lorsque la demande reprendra".

S'agissant plus précisément de la deuxième partie de l'année, le PDG estime que la période continuera à représenter un défi, mais il s'est dit convaincu que le groupe est "bien préparé pour augmenter la production et répondre à l'augmentation de la demande quand elle se produira".

Les expéditions d'acier se sont élevées à 14,8 millions de tonnes (Mt) sur le deuxième trimestre, contre 19,5 Mt au premier trimestre. La baisse a été en partie compensée par des expéditions en hausse (+6,5%) de minerai de fer au prix de marché.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a atteint 707 millions de dollars (contre 967 millions au trimestre précédent).

Les ventes trimestrielles sont légèrement au-dessus du consensus établi par l'agence Bloomberg, qui tablait sur 10,9 milliards USD, et l'Ebitda est également supérieur à ce consensus qui se situait à 486 millions.

afp/al