Paris (awp/afp) - Le géant américain des matières premières agricoles Archer Daniels Midland (ADM) a vu son bénéfice net plonger de 40% sur les trois premiers mois de 2018, conséquence des intempéries aux Etats-Unis et de la crise du sucre en Europe.

Le bénéfice net s'élève à 233 millions de dollars au premier trimestre, contre 393 millions sur la même période en en 2018.

"Les amidons et les édulcorants sont en baisse par rapport au premier trimestre de 2018, sous l'effet de la pression exercée sur les volumes et les marges de l'industrie européenne des édulcorants", affirme ADM dans un communiqué vendredi.

L'industrie sucrière a subi ces dernières années une terrible chute des cours mondiaux. Cette déprime persiste en Europe, notamment en raison de la fin des quotas sucriers sur le continent au 1er octobre 2017.

ADM évoque également "les intempéries aux Etats-Unis, des coûts de fabrication plus élevés" dans son complexe de Decatur "et des marges plus faibles pour la meunerie".

Le groupe impute aux mauvaises conditions climatiques 60 millions de dollars de baisse du bénéfice d'exploitation, notamment en raison des inondations qui ont touché la région américaine du Midwest et semble-t-il affecté le fonctionnement de ses usines.

"Les marges sur l'éthanol ont sensiblement diminué par rapport au premier trimestre de l'année dernière dans un environnement industriel toujours aussi fragile et les volumes de production ont été affectés par les intempéries", ajoute le groupe au sujet de cette partie de son activité.

"Le premier trimestre a été plus difficile que prévu", a déclaré Juan Luciano, président-directeur général d'ADM, citant "l'impact des conditions météorologiques extrêmes en Amérique du Nord" et "l'environnement de l'industrie de l'éthanol", qui a pesé sur les marges.

Le groupe se dit "optimiste" pour le reste de l'année, comptant notamment sur la résolution de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et "une accélération attendue de la demande de tourteau de soja", en raison de la peste porcine africaine.

"Compte tenu de ces facteurs, nous restons déterminés à continuer à faire de notre mieux pour atteindre un bénéfice annuel comparable ou supérieur à 2018", conclut le groupe.

Le chiffre d'affaires du groupe, qui emploie 31.000 salariés dans 170 pays pour recueillir et transformer des matières premières agricoles, a subi un léger recul de 1,4%, à 15,304 milliards de dollars.

afp/rp