PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'Etat français a annoncé jeudi qu'il retirerait de la Bourse le spécialiste du nucléaire en difficulté Areva (>> Areva) en rachetant les 7,78% du capital qu'il ne contrôle pas.

Cette opération s'inscrit dans la lourde restructuration de la filière nucléaire française et s'explique par la cession des principaux actifs d'Areva. L'activité réacteurs, Areva NP, doit être reprise par EDF (>> Electricité de France) d'ici à la fin de l'année, tandis que l'activité combustible sera placée dans une nouvelle structure contrôlée par l'Etat aux côtés des japonais Mitsubishi Heavy Industries (>> Pioneer Municipal High Income Trust) et JNFL (Japan Nuclear Fuel Limited).

Déjà recapitalisé à hauteur de 2 milliards d'euros par l'Etat en juillet, Areva SA restera comptable de ses engagements passés, liés notamment au projet de réacteur EPR en Finlande et aux éventuelles malfaçons de certaines de ses cuves.

Le retrait de la cote d'Areva passera dans un premier temps par le lancement d'une offre publique d'achat de 4,50 euros par action, au terme de laquelle l'Etat est assuré de dépasser le seuil réglementaire de 95% du capital. Il pourra ensuite engager une procédure de retrait obligatoire de la cote.

Bpifrance Participations, Koweit Investment Authority, EDF et Total (>> Total), actionnaires d'Areva, se sont d'ores et déjà engagés à apporter leurs titres à l'offre.

A ce jour, l'Etat détient directement 67,05% du capital d'Areva. Avec le Commissariat à l'énergie atomique (>> China Eastern Airlines Corporation Ltd.), il contrôle en réalité 92,22% du capital.

-Thomas Varela, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 99; tvarela@agefi.fr ed: LBO