Paris (awp/afp) - Fort d'un chiffre d'affaires en croissance et capable d'augmenter ses prix, le groupe français de chimie Arkema a relevé ses prévisions pour l'année 2022, malgré un "environnement économique incertain" et un bénéfice net en baisse de 23% au premier semestre 2022.

Le chiffre d'affaires du chimiste français a augmenté de 31,4%, à 6 milliards d'euros (un peu moins en francs suisses), par rapport au premier semestre 2021, a indiqué le groupe dans un communiqué, malgré une baisse de 5,3% des volumes au deuxième trimestre à cause d'un "ralentissement observé en Europe, notamment sur les marchés de la construction et de l'automobile".

Cette baisse est compensée par un "effet prix (qui) s'établit à +28,5%, reflétant principalement les hausses de prix de vente pour s'adapter à la très forte augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport", précise le groupe aux 20.600 collaborateurs, citant "le contexte toujours fortement inflationniste".

Le bénéfice net d'Arkema, qui possède une dizaine d'usines en France, est tombé à 730 millions d'euros sur le semestre.

Pour autant, le patron d'Arkema Thierry Le Henaff, cité dans le communiqué, vante une "excellente performance" et le groupe se montre confiant en l'avenir malgré un contexte pourtant "marqué par les risques de confinement en Chine, les tensions géopolitiques liées à la guerre en Ukraine, les craintes concernant la disponibilité et le prix du gaz naturel et de l'électricité en Europe ", grâce à sa "présence géographique équilibrée".

Si bien que "malgré l'environnement macroéconomique incertain et le recul observé des volumes en Europe", le numéro trois mondial des adhésifs industriels a relevé ses objectifs annuels et vise désormais en 2022, "hors nouvelle perturbation significative du contexte mondial", une croissance de 17% à 22% de son excédent brut d'exploitation Ebitda, contre une "légère hausse" précédemment annoncée.

Le groupe français de chimie a par ailleurs rappelé ses nouveaux engagements climatiques publiés début juillet : il s'engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre directs et indirects (scopes 1, 2 et 3) de 46% d'ici 2030, par rapport à 2019.

afp/jh