Netbooster décroche de 10,55% à 2,29 euros, au plus bas depuis août dernier, après l'annonce du départ de son directeur général. Thomas Armbruster était arrivé au sein du groupe de marketing digital en 2010 et en a été le directeur des opérations jusqu'en octobre dernier. A cette date, il a été nommé à la direction générale du groupe en remplacement de Tim Ringel qui est resté administrateur. Le départ de Thomas Armbruster annoncé ce matin s'accompagne de celui de Tim Ringel.

L'intérim à la direction générale de Netbooster sera assuré par François de la Villardière qui cumulera cette fonction avec son poste de président du Conseil d'administration du groupe. 

"Il semble que cette évolution de l'équipe de direction réponde à la volonté du conseil d'administration d'insuffler une nouvelle dynamique de croissance et de se positionner de plus en plus auprès de très grands comptes", commente GreenSome Finance après ce remaniement. Ce bouleversement à la direction de Netbooster n'en génère pas moins une incertitude.

Les marchés réagissent d'autant plus mal à cette mauvaise surprise que Netbooster a publié en plus un indicateur de rentabilité jugé décevant. Ainsi, son Ebitda a enregistré une baisse non prévue en 2016, ressortant à 5 millions d'euros (-9%). Le groupe de marketing digital avait pourtant guidé les investisseurs vers une stabilité à 5,5 millions.

Pour justifier cette dégradation de sa rentabilité, Netbooster a évoqué l'impact de la baisse de la livre sterling consécutive au Brexit, les investissements en marketing et en recrutement concédés par le groupe et l'absence de rebond de l'activité dans les pays nordiques.

La baisse de l'Ebitda de Netbooster en 2016, dans un contexte de hausse de  son activité (+10% pour la marge brute comme prévu) a entrainé un repli du ratio Ebitda/marge brute de 1,5 point à 12,3%.

Suite à cette publication, GreenSome Finance a abaissé son objectif de cours pour Netbooster de 3,53 à 3,18 euros tout en maintenant sa recommandation Acheter sur le titre. L'analyste estime que ces chiffres ne remettent pas en cause la trajectoire positive à moyen terme du groupe.