Zurich (awp) - Le boulanger industriel Aryzta a retrouvé de justesse la voie des bénéfices sur son exercice annuel décalé. La performance financière est supérieure aux prévisions du marché. Le groupe a confirmé ses objectifs à moyen-terme.

Le chiffre d'affaires a bondi de 15,1% à 1,76 milliard d'euros sur son exercice 2021/2022, clos fin juillet, a-t-il annoncé lundi dans un document de présentation. La croissance organique a atteint 17,9%, après une décroissance de 6,4% en 2020/2021, exercice marqué par la pandémie de coronavirus.

La direction a souligné avoir retrouvé 60% de ses revenus générés avant l'éclatement de la pandémie de coronavirus fin 2019. Pendant l'exercice sous revue, la société a cependant fait face aux conséquences de la guerre en Ukraine et aux problèmes sur les chaînes logistiques internationales. Après une augmentation de 11% au dernier trimestre, une nouvelle hausse des coûts et donc des prix est attendue.

Face à la crise énergétique, le groupe a élaboré des plans pour diversifier ses sources en énergie, réduisant ainsi sa dépendance au gaz.

Malgré une hausse de 13,9% des frais de distribution, le groupe est parvenu à réduire ses coûts liés aux ventes et administratifs. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a ainsi rebondi à 48,1 millions d'euros, contre une perte opérationnelle de 4,0 millions sur l'exercice précédent, a précisé Aryzta dans son compte de résultats consolidés.

L'Ebitda sous-jacent a quant à lui atteint 218,8 millions, après 173,4 millions un an plus tôt. La marge afférente a grimpé de 1,1 point à 12,5%.

La société a bouclé l'exercice sur un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 0,9 million, après une lourde perte de 235,8 millions sur l'exercice 2020/2021. Le profit net sous-jacent a quant à lui atteint 45,6 millions, contre 5,2 millions en 2020/2021.

Le groupe a confirmé ses objectifs à l'horizon 2025, avec une croissance organique annualisée de 4,5% à 5,5% et une marge Ebitda égale ou supérieure à 14,5%. Le chiffre d'affaires doit franchir la barre des 2 milliards.

Le directeur général par intérim Urs Jordi, qui occupe également la fonction de président, doit rester à son poste jusqu'à fin 2024.

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