ASE Technology, le numéro un mondial du conditionnement et des tests de puces, n’a pas encore tranché sur la manière dont il pourrait contribuer au gigantesque projet de Nvidia visant à déployer pour 500 milliards de dollars de serveurs d’intelligence artificielle aux États-Unis d’ici quatre ans. L’entreprise ayant fait part de sa réflexion lors de sa conférence téléphonique ce mercredi 30 avril.

Son directeur financier, Joseph Tung, a précisé qu’ASE évaluait toujours une invitation d’un client à investir aux États-Unis, sans avoir encore arrêté de décision sur le montant ou le calendrier de cet éventuel engagement. Bien qu’il n’ait pas nommé le client en question, la société a par la suite confirmé à Reuters qu’il s’agissait de Nvidia, dont le plan d’expansion aux États-Unis a été révélé plus tôt ce mois-ci. Ce projet prévoit une collaboration avec plusieurs partenaires, dont Siliconware Precision Industries, filiale d’ASE.

Une décision loin d’être prise

Certains analystes émettent toutefois des doutes sur la faisabilité d’un tel montant d’investissement, en raison des défis logistiques auxquels les fournisseurs sont confrontés pour délocaliser leurs capacités de production.

“Le client nous a invités à évaluer la possibilité d’implanter certaines opérations pour soutenir ses activités aux États-Unis”, a déclaré Joseph Tung. “Nous sommes actuellement en discussion et évaluons les opportunités avec intérêt. Aucun détail concret n’a encore été défini concernant le montant ou le calendrier de l’investissement. Toute décision que nous prendrons se fera en tenant compte de la viabilité économique.”

Interrogé sur la nature des produits potentiellement concernés, Tung a indiqué qu’il s’agirait d’une extension des prestations déjà proposées par ASE à Taïwan. Siliconware Precision Industries, qui assure l’encapsulation de puces pour Nvidia, ne dispose à ce jour d’aucun site de production aux États-Unis. En revanche, une autre filiale d’ASE, ISE Labs, y opère deux usines de tests, toutes deux situées en Californie.