(Alliance News) - Les cours des actions à Londres étaient en baisse à la mi-journée ce mardi, tandis que les prix du pétrole poursuivaient leur hausse, la crise entre Israël et l'Iran continuant de peser sur le moral des investisseurs.
L'indice FTSE 100 reculait de 41,02 points, soit 0,5%, à 8 834,20. Le FTSE 250 perdait 61,70 points, soit 0,3%, à 21 222,32, et l'AIM All-Share cédait 1,22 point, soit 0,2%, à 762,92.
Le Cboe UK 100 était en baisse de 0,5% à 880,25, le Cboe UK 250 reculait de 0,1% à 18 768,52, et le Cboe Small Companies de 0,6% à 17 009,14.
L'excédent commercial de la République d'Irlande a bondi en avril sur un an, soutenu par les ventes pharmaceutiques, selon les données publiées par l'Office central des statistiques.
L'excédent commercial du pays a augmenté de 29% pour atteindre 11,11 milliards d'euros en avril, contre 8,64 milliards d'euros un an plus tôt.
Fait notable, l'excédent commercial de l'Irlande avec les États-Unis a grimpé de 79% sur un an à 8,53 milliards d'euros en avril, contre 4,77 milliards d'euros.
Par rapport à mars 2025, l'excédent commercial irlandais avec les États-Unis a toutefois chuté de 64%, passant de 23,93 milliards d'euros, après avoir bondi par rapport à un excédent de seulement 3,08 milliards d'euros en mars 2024.
Le président américain Donald Trump avait annoncé le 2 avril de vastes droits de douane sur la plupart des partenaires commerciaux, avec un taux de base de 10%.
Sur le FTSE 100 à Londres, BP et Shell continuaient de tirer l'indice vers le haut, progressant respectivement de 1,7% et 1,2%.
« BP et Shell figurent parmi les rares valeurs en hausse alors que les prix du pétrole restent solides après leur récente envolée », a commenté Russ Mould d'AJ Bell. « Les tensions au Moyen-Orient ne montrent aucun signe d'apaisement, maintenant les investisseurs en état d'alerte. »
Le baril de Brent était coté en hausse à 74,50 USD à la mi-journée à Londres mardi, contre 72,79 USD lundi soir.
Stephen Innes de SPI a noté : « Le pétrole a rebondi après que le président Trump a lancé une bombe géopolitique, appelant à l'évacuation de Téhéran. Cela a eu l'effet d'une vague déferlante sur les marchés, d'autant plus que l'on espérait jusque-là que les tirs croisés entre Israël et l'Iran resteraient circonscrits. »
Ashtead Group reculait de 0,6%.
La société londonienne de location d'équipements industriels a fait état d'un bénéfice avant impôts annuel en baisse de 5,2%, à 2,00 milliards de dollars, tandis que son chiffre d'affaires a reculé de 0,6%, à 10,79 milliards de dollars.
Ashtead a annoncé un dividende final de 72,0 centimes de dollar, contre 89,25 centimes un an plus tôt, portant toutefois le total versé sur l'année à 108,0 centimes, soit une hausse de 2,9% sur un an.
« La société est en bonne voie pour finaliser son transfert vers les États-Unis au premier trimestre 2026, où elle espère être valorisée plus généreusement », estime Russ Mould d'AJ Bell. « Le contexte pourrait toutefois compliquer cette ambition, la prudence du groupe reflétant un marché américain de la construction commerciale difficile, affecté par des problèmes de chaîne d'approvisionnement et des taux d'intérêt toujours élevés. »
« Avec la majorité de ses revenus générés en Amérique du Nord et un déménagement outre-Atlantique imminent, la position des activités britanniques au sein du groupe pourrait être remise en question. Celles-ci pourraient être cédées afin de dégager des fonds pour renforcer sa présence aux États-Unis et au Canada. »
Dans le segment des petites capitalisations, Warpaint a perdu 9,3%.
La société de cosmétiques basée dans le Buckinghamshire, en Angleterre, prévoit de réaliser un chiffre d'affaires compris entre 50 et 52 millions de livres pour le premier semestre 2025, en hausse d'au moins 8,9% par rapport aux 45,9 millions de livres un an plus tôt.
« Comme prévu, le chiffre d'affaires du groupe au deuxième trimestre a été affecté par un ralentissement de ses activités aux États-Unis, qui reste toutefois une part modeste du total », ajoute Warpaint. Par ailleurs, le groupe s'attend à ce que la répartition du chiffre d'affaires sur l'année soit encore plus concentrée sur le second semestre que les années précédentes.
Russ Mould commente : « L'effet rouge à lèvres, l'idée selon laquelle les consommateurs continuent de s'offrir de petits plaisirs comme leurs produits de maquillage préférés en période difficile, ne s'est pas vraiment vérifié pour Warpaint en 2025. »
« L'entreprise a été confrontée à des vents contraires liés aux droits de douane et à une incertitude générale des consommateurs, et la hausse du cours de l'action depuis 2022 la rend vulnérable à la moindre déception... Les investisseurs peuvent toutefois se rassurer en constatant que les ventes sont réalisées avec une marge nettement supérieure à celle de l'exercice précédent. »
Sur le plan national, la ministre britannique des Transports, Heidi Alexander, a déclaré que les efforts pour obtenir la levée des droits de douane américains sur l'acier britannique se poursuivraient « dans les jours, semaines et mois à venir », après la conclusion d'un accord commercial laissant le sort de ces taxes en suspens.
La propriété chinoise de British Steel pourrait constituer un obstacle, l'ordre exécutif signé par Donald Trump suggérant que les États-Unis exigent des garanties sur l'origine britannique du métal.
En avril, le gouvernement britannique avait eu recours à des pouvoirs d'urgence pour prendre le contrôle de British Steel et maintenir la production sur le site. Mais l'avenir de l'entreprise demeure incertain, Alexander affirmant que le gouvernement souhaite qu'elle fasse partie « d'une entreprise exploitée commercialement et soutenue par des investisseurs privés ».
« Nous discutons avec plusieurs parties tierces à ce sujet. Pour l'instant, aucune option n'est écartée », a-t-elle indiqué à Sky News.
Par ailleurs, l'autorité britannique de la concurrence a annoncé mardi avoir accepté des engagements juridiquement contraignants de la part de Safran SA, permettant au groupe aéronautique parisien de poursuivre l'acquisition de plusieurs activités de Collins Aerospace, filiale de RTX.
La CMA précise que ces engagements incluent la cession de l'activité actionneurs de stabilisateur horizontal trimmable (THSA) de Safran. Elle avait précédemment estimé que Safran et Collins étaient des concurrents proches sur ce marché, et prévenu que la fusion pourrait nuire aux clients finaux tels que compagnies aériennes et opérateurs de fret.
Dans l'actualité des fusions-acquisitions, la banque catalane Banco de Sabadell a confirmé avoir reçu des marques d'intérêt de la part de potentiels acquéreurs pour sa filiale britannique TSB Banking Group.
Dans un bref communiqué, la banque a indiqué avoir reçu « des manifestations d'intérêt préliminaires et non contraignantes » pour TSB de la part de soumissionnaires non identifiés, et qu'elle examinerait toute offre ferme éventuelle. « Toute transaction serait soumise au respect de l'ensemble des obligations légales », a précisé la banque.
Tard lundi, le Financial Times a cité comme acquéreurs potentiels Barclays, NatWest, la filiale britannique de Banco Santander et HSBC.
Sur les marchés européens mardi, le CAC 40 à Paris reculait de 1,0%, tandis que le DAX 40 à Francfort cédait 1,3%.
La livre sterling était en baisse à 1,3562 USD à la mi-journée ce mardi à Londres, contre 1,3594 USD à la clôture de lundi. L'euro valait 1,1565 USD, en baisse par rapport à 1,1591 USD. Face au yen, le dollar progressait à 144,68 JPY contre 144,09 JPY.
Les marchés new-yorkais étaient attendus en baisse. Le Dow Jones Industrial Average était attendu en recul de 0,6%, le S&P 500 de 0,6% et le Nasdaq Composite de 0,6%.
Le rendement de l'emprunt américain à 10 ans était coté à 4,42%, contre 4,43% précédemment. Celui à 30 ans s'établissait à 4,93%, contre 4,92%.
L'once d'or était cotée en baisse à 3 397,18 USD mardi contre 3 403,81 USD.
À venir ce mardi dans le calendrier économique américain : ventes au détail, prix à l'importation et à l'exportation, et production industrielle.
Par Emma Curzon, journaliste Alliance News
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