En revanche, le distributeur a également fait état d'une hausse de son bénéfice imposable semestriel pour la première fois depuis quatre ans, et ce bénéfice a battu le consensus, tirant parti de marges améliorées et d'une bonne performance dans l'alimentaire.
M&S a aussi relevé sa prévision de marge brute hors alimentaire sur l'exercice 2014-2015, anticipant dorénavant une croissance de 150 à 200 points de base (pdb) contre 100 pdb précédemment. Cette marge brute a augmenté de 150 pdb lors du premier semestre.
L'enseigne a par ailleurs ramené à 3,5% sa prévision de croissance des charges d'exploitation contre 4% précédemment.
Marc Bolland, directeur général de M&S depuis 2010, a dégagé 2,3 milliards de livres pour rajeunir l'enseigne de fond en comble. Il a dit que la situation s'améliorait "peu à peu" mais la nouvelle équipe qu'il a mise aux commandes de la confection en 2012 n'a pas réussi pour l'instant à assurer une hausse régulière des ventes et pour la première fois M&S a gagné moins sur l'exercice annuel clos fin mars que son concurrent Next.
Next a revu à la baisse la prévision de bénéfice la semaine dernière, évoquant lui aussi la météo, tandis que l'enseigne de confection SuperGroup a émis un avertissement sur ses résultats. Mardi, l'enseigne discount Primark a dit au contraire que la météo ne l'inquiétait pas même si elle aussi a vu ses ventes ralentir.
Le premier distributeur britannique d'articles de confection par le chiffre d'affaires a dit que les ventes hors alimentaire des magasins ouverts depuis un an au moins avaient baissé de 4,0% sur une période de 13 semaines au 27 septembre, qui correspond à son deuxième trimestre fiscal.
Les analystes anticipaient un recul de 3,7% après une baisse constatée de 1,5% au premier trimestre. M&S a évalué à 1,3% environ l'impact négatif d'une météo exceptionnellement douce.
L'alimentaire, qui représente plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe, est plus performant que la confection. Les ventes à périmètre comparable ont augmenté de 0,2% au deuxième trimestre, ce qui est conforme au consensus.
Les ventes en ligne ont elles diminué de 4,6% au deuxième trimestre, après une contraction de 8,1% le trimestre précédent, en raison de problèmes rémanents tenant au transfert vers un nouveau site.
Le bénéfice imposable est ressorti à 268 millions de livres (341 millions d'euros) au premier semestre, supérieur au consensus qui le donnait à 252 millions, contre 262 millions un an auparavant.
Le dividende semestriel a été augmenté de 0,2 pence à 6,4 pence et M&S compte faire le point à ce sujet à l'occasion de la publication des résultats annuels en mai.
L'action, qui a perdu 17% en l'espace de 12 mois, gagnait 8% à 437,1 pence en matinée.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)
par James Davey