LONDRES (Reuters) - L'enseigne de vêtements à bas prix Primark a enregistré des ventes meilleures que prévu au cours du trimestre des fêtes de Noël, a déclaré mardi sa société mère Associated British Foods, tout en avertissant que des vents contraires pourraient réduire les dépenses des consommateurs en 2023.

Le groupe britannique a fait état mardi d'une hausse de 15% des ventes de Primark à 3,15 milliards de livres (3,60 milliards d'euros) sur les 16 semaines se finissant au 7 janvier, à la faveur d'une "très solide" période de Noël.

Le titre AB Foods reculait de 1% à 9h09 GMT, tandis que l'indice paneuropéen STOXX 600 était stable.

Les dépenses des consommateurs britanniques ont reculé en décembre à un plus bas d'au moins 25 ans, selon les données officielles publiées la semaine dernière, mais certains détaillants ont dépassé les attentes, y compris ceux qui visent le segment "low cost" du marché.

Selon AB Foods, les dépenses des consommateurs au cours du trimestre se sont avérées plus résistantes que prévu au début de l'exercice financier.

"Jusqu'à présent, les ventes de Primark ont été bonnes sur tous nos marchés et ont dépassé les attentes", a dit le groupe.

"Les premières ventes de cette nouvelle année ont été encourageantes, mais les vents contraires macroéconomiques demeurent et pourraient peser sur les dépenses de consommation dans les mois à venir", a-t-il prévenu.

Primark avait dit en septembre dernier, qu'il allait limiter les nouvelles augmentations de prix en 2022-23, cherchant à maintenir son positionnement d'enseigne mode à bas prix auprès des consommateurs.

AB Foods, présent également dans l'alimentaire, a fait état d'une hausse de 16% de son un chiffre d'affaires total à 6,7 milliards de livres sur les 16 semaines se finissant au 7 janvier.

Le groupe a en outre maintenu ses prévisions de "croissance significative" des ventes en 2022-23, mais avec un bénéfice d'exploitation ajusté inférieur au 1,44 milliard de livres réalisé en 2021-22.

Le groupe, qui dit continuer à faire face à d'importantes pressions sur les coûts, a déclaré que l'inflation était devenue moins volatile et que le coût de certaines matières premières avait récemment diminué.

(Reportage James Davey ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)