La course au vaccin ne souffre d'aucun répit. Info ou intox, le compétiteur le mieux placé depuis le top départ lancé au début du printemps, le britannique Astrazeneca vient d'accélérer la cadence. Ce matin, le Financial Times a révélé que des résultats préliminaires des essais cliniques du vaccin montraient une réponse immunitaire forte chez les personnes âgées, les plus à risque de développer des formes graves du Covid-19. A Londres, le titre gagne 2,2% à 8 120 pence.

En juillet dernier, des essais avaient déjà montré que le vaccin avait généré "des réponses immunitaires robustes" chez des patients en bonne santé âgés de 18 à 55 ans, a rappelé le quotidien de la City. Interrogé dans la foulé par Reuters, un porte-parole du laboratoire britannique a confirmé que le vaccin, développé en partenariat avec l'Université d'Oxford, produisait une réponse immunitaire similaire chez les jeunes adultes et leurs aînés.

De plus, les réactions indésirables sont plus faibles chez les personnes âgées, qui sont aussi les plus exposées à des complications. Cette découverte devrait être publiée prochainement dans une revue scientifique.

Vendredi dernier, Astrazeneca avait déjà redonné de l'espoir en annonçant que la FDA avait donné son feu vert à une reprise des essais aux Etats-Unis. Le mois dernier, il avait été contraint d'arrêter les essais en raison du déclenchement d'une maladie inconnue d'un patient cobaye au Royaume-Uni. Comme en écho, son concurrent Johnson & Johnson a lui annoncé vendredi dernier la reprise de ses essais qui avaient été interrompus pour la même raison. Le groupe n'a pas l'intention de voir l'écart se creuser.

L'objectif des laboratoires est évidemment d'être le premier à sortir un vaccin. Astrazeneca pourrait fournir les premières doses dès novembre (si le vaccin était autorisé bien sûr).

Johnson & Johnson espère présenter des données fiables d'ici la fin de 2020 ou le début de 2021. Une perspective partagée par les deux autres candidats les mieux placés : les américains Pfizer et Moderna.