par Byron Kaye

SYDNEY, 8 avril (Reuters) - L'Australie tient vendredi une réunion du cabinet national afin d'élaborer un nouveau programme de vaccination contre le COVID-19 après avoir brusquement changé de politique et recommandé aux personnes de moins de 50 ans de prendre le vaccin Pfizer et non AstraZeneca en raison des risques de caillots sanguins.

L'Australie rejoint ainsi les pays du monde entier qui ont imposé des restrictions sur l'un des vaccins les plus accessibles contre le coronavirus. L'Australie va maintenant demander des dizaines de millions de doses supplémentaires du vaccin de Pfizer.

Les plans visant à vacciner les 25 millions d'Australiens d'ici la fin du mois d'octobre seront repoussés, a déclaré jeudi le Premier ministre Scott Morrison en annonçant ce changement.

L'État le plus peuplé du pays, la Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré qu'il interrompait le déploiement du produit d'AstraZeneca pour mettre à jour les documents relatifs au "consentement éclairé".

Les autorités australiennes ont modifié leur recommandation après que les régulateurs européens ont réitéré la possibilité de liens entre le vaccin d'AstraZeneca et de très rares cas de caillots sanguins atypiques.

Plus d'une douzaine de pays ont à un moment donné suspendu l'utilisation du vaccin, mais la plupart l'ont repris, certains, dont la France, les Pays-Bas et l'Allemagne, recommandant un âge minimum. (version française Camille Raynaud)