New Delhi (awp/afp) - L'Inde prévoit d'étendre son gigantesque programme de vaccination contre le Covid-19 aux personnes de plus de 60 ans à partir du 1er mars, y compris dans les hôpitaux privés, a annoncé le gouvernement mercredi.

La campagne indienne visant à vacciner 300 millions de personnes d'ici à juillet a été entamée le mois dernier en commençant par le personnel de santé. Elle s'étendra à partir de lundi aux plus de 60 ans et aux personnes de plus de 45 ans présentant une comorbidité.

Leur vaccination sera gratuite dans les 10'000 hôpitaux publics. Dans les cliniques privées, près de deux fois plus nombreuses, elle se fera moyennant paiement, a précisé le gouvernement.

"Ceux qui veulent se faire vacciner dans un hôpital privé devront payer. Le montant à verser sera décidé et rendu public par le ministère de la Santé dans les trois ou quatre prochains jours", a souligné le ministre de l'Union Prakash Javadekar après une réunion du gouvernement.

Le programme de vaccination indien, l'un des plus importants du monde, a permis d'administrer jusqu'à présent 12,2 millions de doses, selon le ministère de la Santé.

Afin de vacciner 300 millions de personnes - auxquelles deux doses doivent être injectées -, il faudra considérablement accélérer le rythme des opérations.

Jusqu'à présent, l'Inde a recours au vaccin Astraseneca, fabriqué par le géant Serum Institute of India et au Covaxine mis au point par l'entreprise indienne Bharat Biotech, qui est encore en phase d'essais mais a reçu l'agrément des autorités indiennes.

Le russe Spoutnik V a demandé à bénéficier en Inde d'une autorisation d'urgence.

Certaines régions indiennes connaissent une recrudescence du nombre des contaminations quotidiennes, comme l'État du Maharashtra et sa capitale Bombay (ouest), où ont été imposées cette semaine de nouvelles restrictions, dont l'interdiction des rassemblements religieux, sociaux et politiques.

Le patron de Serum Institute, sur lequel d'autres pays pauvres comptent pour l'approvisionnement en vaccins d'AstraZeneca, a déclaré dimanche qu'il avait été "sommé d'accorder la priorité aux besoins énormes de l'Inde".

L'Inde est le deuxième pays le plus touché en nombre de contaminations après les États-Unis, pour une population de 1,3 milliard d'habitants, soit quatre fois plus nombreuse. Plus de 11 millions de cas et 156.000 morts y ont été enregistrés depuis le début de la pandémie.

afp/jh