Londres (awp/afp) - Le géant pharmaceutique britannique GSK voit ses ventes se redresser grâce aux adjuvants pour des vaccins en développement contre le Covid-19 et perçoit un retour à la normale des systèmes de santé, de bon augure pour son activité.

GSK (GlaxoSmithKline) a néanmoins annoncé mercredi dans un communiqué un bénéfice net en baisse de 38% à 1,4 milliard de livres au deuxième trimestre.

Ce recul s'explique principalement par un effet de comparaison défavorable, puisque le groupe avait profité au 2e trimestre 2020 des fruits d'une cession dans la santé grand public.

En dehors du bénéfice net, les feux commencent à repasser au vert pour le groupe qui avait souffert ces derniers trimestres d'une baisse de la demande pour les antibiotiques et autres vaccins, nombre de pathologies passant au second plan du fait de la pandémie.

Son chiffre d'affaires a progressé de 6% à 8,1 milliards de livres au deuxième trimestre, principalement grâce à sa branche vaccins, notamment contre la méningite.

Il a engrangé en outre 258 millions de livres de ventes d'adjuvants que le groupe propose à des partenaires développant leur vaccin contre le Covid-19.

Le laboratoire a pris du retard par rapport à des concurrents comme le suédo-britannique AstraZeneca dans la mise au point d'un sérum contre le Covid.

GSK participe au vaccin développé par le français Sanofi qui devrait être lancé en fin d'année. Il travaille également sur deux autres projets, l'un avec la société biopharmaceutique canadienne Medicago et l'autre avec l'allemand CureVac.

Côté traitements, le britannique a mis au point aux côtés de Vir Biotechnology un anticorps destiné à traiter les patients à haut risque d'hospitalisation face au coronavirus. Il a annoncé mercredi avoir conclu un accord pour fournir 220.000 doses à la Commission européenne.

Emma Walmsley, directrice générale du groupe, s'est félicitée de l'amélioration des performances financières.

"Nous pensons que cette tendance positive va continuer au second semestre ce qui nous permettra d'être dans le haut de nos attentes pour nos résultats en 2021 avant une nouvelle amélioration en 2022", selon elle.

Le groupe se dit encouragé par le déploiement des vaccins contre le Covid-19 dans de nombreux pays comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ce qui va aider "les systèmes de santé à revenir à la normale".

Le virus a éclipsé jusqu'à présent nombre d'autres maladies, ce qui a conduit à une baisse des ventes de nombreux traitements, comme les antibiotiques et des vaccins, notamment le Shingrix contre le zona.

L'action cédait 0,44% à 1.393,00 pence à la mi-journée dans un marché en légère hausse.

afp/rp