PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes, Londres exceptée, progressent vendredi à mi-séance, l'approche du week-end et l'absence d'une bonne partie des investisseurs américains ne suffisant pas à remettre en cause la tendance de fond à l'optimisme des investisseurs.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,2% environ. Fermés jeudi pour Thanksgiving, les marchés actions américains fermeront dès 18h00 GMT.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,5% à 5.594,87 points à 11h55 GMT et à Francfort, le Dax avance de 0,22% alors qu'à Londres, le FTSE 100 cède 0,34%, pénalisé par les doutes sur la capacité de Londres et Bruxelles à parvenir à un compromis sur l'après-Brexit dans les quelques jours qui restent aux négociateurs.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,38%, le FTSEurofirst 300 de 0,09% et le Stoxx 600 de 0,04%.

Ce dernier affiche pour l'instant une progression de 0,57% sur l'ensemble de la semaine et le CAC 40 un gain de 1,81%, leur quatrième performance hebdomadaire positive d'affilée.

Ils confortent ainsi leur performance mensuelle, qui s'annonce tout simplement comme la meilleure jamais enregistrée par les actions mondiales, avec des hausses de plus de 14% pour le Stoxx 600, de plus de 21% pour le CAC 40 et de plus de 12% pour le MSCI mondial.

Si ces mouvements s'expliquent en grande partie par les progrès de la recherche sur le coronavirus, les dernières informations sur le candidat vaccin d'AstraZeneca incitent à la prudence: le gouvernement britannique a certes demandé à l'Agence britannique du médicament (MHRA) d'évaluer ce vaccin, une étape de plus vers son déploiement, mais le laboratoire a évoqué le lancement d'un nouvel essai clinique, ce qui alimente les doutes sur les résultats initiaux.

VALEURS EN EUROPE

La meilleure performance sectorielle du jour en Europe à mi-séance est pour les hautes technologies, dont l'indice Stoxx gagne 0,74%, ce qui réduit sa sous-performance hebdomadaire.

Le secteur bancaire reste bien orienté et prend 0,28%, profitant entre autres des propos de François Villeroy de Galhau, l'un des membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) laissant entendre que celle-ci pourrait donner un feu vert au moins partiel à la reprise du paiement de dividendes.

A Madrid, la banque Sabadell chute toutefois de 12,71% après l'échec des discussions en vue d'une fusion avec BBVA, qui prend au contraire 2,2%.

A noter aussi, la hausse de 8,68% d'EDF, en tête du Stoxx 600 après plusieurs articles de presse évoquant des progrès dans les discussions entre Paris et Bruxelles sur la restructuration des activités du groupe et la tarification de l'électricité d'origine nucléaire.

TAUX

Les mouvements restent limités sur les emprunts d'Etat, le marché européen restant dominé par les anticipations de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE) tandis que le week-end de Thanksgiving fait tourner le marché américain au ralenti.

Le rendement du Bund allemand à dix ans est pratiquement inchangé à -0,585% et se dirige vers une petite baisse sur l'ensemble de la semaine.

Le dix ans américain, à 0,8619%, recule d'un peu plus d'un point de base.

CHANGES

Le dollar peine, face à un panier de devises de référence (-0,02%), à s'éloigner du creux de près de trois mois touché en séance jeudi, entre amélioration de l'appétit pour le risque et perspectives de relance budgétaire aux Etats-Unis.

L'euro conforte ainsi son retour au-dessus de 1,1920 dollar.

La livre sterling, bien orientée en début de séance, a cédé du terrain après les déclarations du Premier ministre britannique, Boris Johnson, assurant qu'un échec éventuel des discussions avec l'Union européenne sur l'après-Brexit ne compromettrait pas la prospérité économique du Royaume-Uni.

PÉTROLE

Les cours du pétrole évoluent sans tendance claire dans l'attente des décisions que doivent prendre en début de semaine prochaine l'Opep et ses alliés, Russie en tête, sur leur production.

Le Brent gagne 0,73% à 48,15 dollars le baril alors que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,83% à 45,33 dollars.

L'un et l'autre se dirigent toutefois vers une performance hebdomadaire positive - la quatrième d'affilée - grâce aux espoirs de retour à la normale économique.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand