Londres (awp/afp) - Les cours du cuivre se sont envolés de plus de 4% cette semaine, alors que les annonces des laboratoires pharmaceutiques à propos de prochains vaccins efficaces contre le Covid-19 alimentent l'espoir d'une forte demande et que l'offre est perturbée par des tensions politiques.

Le prix du métal rouge sur le London Metal Exchange (LME) approchait vendredi les 7.300 dollars, à quelques encablures seulement de son précédent record atteint le 7 juin 2018, à 7.332 dollars.

S'il venait à le dépasser, cela le renverrait à un prix plus vu depuis le mois de janvier 2014.

Le cuivre, comme la plupart des métaux de base, bénéficie depuis près de deux semaines des bonnes nouvelles sur l'efficacité spectaculaire des futurs vaccins de Pfizer et Moderna, rejoints jeudi par le laboratoire britannique AstraZeneca dont le vaccin aurait des résultats encourageants chez les plus âgés.

L'analyste de Commerzbank Daniel Briesemann place également les troubles politiques au Pérou parmi les facteurs explicatifs de la hausse de cette semaine.

Le deuxième producteur de cuivre au monde après le Chili a en effet traversé une période de turbulences politiques ces dix derniers jours, avec pas moins de trois présidents sur la période, ce qui a inquiété les investisseurs.

Les relations tendues entre Canberra et Pékin ont par ailleurs alimenté la hausse des cours du cuivre, a noté l'analyste de Commerzbank, qui profitait également de la baisse du dollar, de près de 0,5% sur la semaine face à un panier de monnaies.

Depuis ses plus bas de la fin du mois de mars, le cours du métal rouge a gagné plus de 55%.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.276,00 dollars vendredi à 16H35 GMT (17H35 à Paris), contre 6.982,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L'or se stabilise

Le prix de l'or a lentement cédé du terrain cette semaine, avant de limiter quelque peu ses pertes en séance vendredi.

"Le métal jaune est en passe de terminer la semaine sur une note négative", a observé Lukmann Otunuga, analyste de FXTM.

Le prix de l'or est bringuebalé entre "l'optimisme entourant les derniers développements en matière de vaccins et la hausse rapide du nombre de cas de coronavirus en Europe et aux États-Unis", a-t-il ajouté auprès de l'AFP.

Car le Covid-19 continue de se propager notamment aux Etats-Unis, qui ont de nouveau enregistré plus de 2.000 morts quotidiens entre mercredi et jeudi, une barre régulièrement franchie au printemps mais qui ne l'avait plus été depuis des mois.

Vers 16H35 GMT (17H35 à Paris), l'once d'or coûtait 1.873,25 dollars, contre 1.889,20 dollars à la clôture le vendredi précédent.

L'arabica affolé par l'ouragan Iota

Le prix de l'arabica a augmenté cette semaine, en réaction aux dégâts causés par l'ouragan Iota sur les plantations d'Amérique centrale.

Selon le gouvernement du Nicaragua, l'ouragan a fait des "dégâts catastrophiques" sur les infrastructures de ce pays.

Si les fruits ont subi des dommages dans la région, "les dégâts sur les arbres sont finalement moindres", a nuancé Jack Scoville, analyste de Price Group.

Iota a balayé l'Amérique centrale deux semaines après le passage d'un autre ouragan dévastateur, Eta, qui a fait 200 morts et touché 2,5 millions de personnes.

Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars 2021 valait 116,85 cents vers 16H40 GMT (17H40 à Paris), contre 112,20 cents sept jours auparavant en fin de séance.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier 2021 perdait un peu de terrain sur la semaine. Elle valait dans le même temps 1.375 dollars contre 1.410 dollars le vendredi précédent à la clôture.

bp/js/esp