Paris (awp/afp) - Malgré une petite frayeur après la publication des chiffres décevants de l'emploi aux Etats-Unis, la Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,45%) vendredi, l'optimisme et la perspective d'une poursuite des politiques monétaires monétaires accommodantes l'emportant.

L'indice CAC 40 a progressé de 28,42 points pour terminer à 6.385,51 points, nouveau plus haut de clôture depuis le 7 novembre 2000. Jeudi, il avait grappillé 0,28%.

Sur la semaine l'indice a gagné 1,85% et depuis le 1er janvier, il affiche une hausse de 15,03%.

Aux Etats-Unis, le département du Travail a annoncé que l'économie américaine avait créé 266.000 emplois en avril, bien moins que le million attendu par les analystes.

Le taux de chômage s'est élevé lui à 6,1%, contre 6% en mars, alors que les analystes le voyaient reculer à 5,8%. Autre mauvaise nouvelle, les données de mars ont été révisées en baisse.

Neil Wilson, analyste chez Markets.com, conseille de ne pas trop "se fier" à ce chiffre, "l'économie américaine est, selon la plupart des mesures, en plein essor".

Mais cet indicateur a aussi calmé les craintes d'une surchauffe de l'économie et d'une flambée de l'inflation, "cela ne fera qu'inciter la Fed à rester plus souple pendant plus longtemps" et ainsi à poursuivre sa politique monétaire accommodante.

La production industrielle en France a rebondi de 0,8% sur un mois en mars, portée notamment par les industries extractives et l'agroalimentaire.

Concernant les vaccinations, le président Emmanuel Macron a appelé "les Anglo-saxons" à arrêter de "bloquer" les exportations de vaccins et des ingrédients nécessaires pour les produire.

Par ailleurs, le comité scientifique supervisant la campagne de vaccination anti-Covid au Royaume-Uni a recommandé de limiter l'usage du vaccin d'AstraZeneca aux plus de 40 ans quand c'est possible, après le signalement de 242 cas de caillots sanguins, dont 49 décès.

Tandis que l'Organisation mondiale de la santé a donné vendredi son homologation d'urgence au vaccin anti-Covid chinois Sinopharm, fabriqué à Pékin.

Europcar s'envole

Le loueur de voitures Europcar a bondi de 14,04% à 0,36 euro, en tête du CAC 40. En raison des restrictions liées à la pandémie, le groupe a connu un recul de 36% de son chiffre d'affaires et une perte nette de 76,7 millions d'euros au premier trimestre, mais il prévoit toutefois une croissance de ses ventes cette année.

Crédit Agricole ne convainc pas pleinement

Crédit Agricole a cédé 1,67% à 12,87 euros. Le groupe bancaire a pourtant presque multiplié par deux son bénéfice net au premier trimestre 2021, par rapport à il y a un an, à 1,75 milliard d'euros.

Publicis attaqué en justice

Publicis a baissé de 0,50% à 55,84 euros. L'Etat américain du Massachusetts a attaqué jeudi au civil la société Publicis Health, appartenant au géant publicitaire français, qu'il accuse d'avoir contribué à la crise des opiacés en aidant le laboratoire Purdue à pousser les médecins à prescrire son médicament anti-douleur OxyContin.

Casino à la peine

Le groupe Casino a reculé de 2,64% à 28,36 euros, lesté par des ventes moins bonnes que l'année précédente (-6,4%) pour ses magasins, et même qu'en 2019 (-1%) en France, lors du premier trimestre 2021.

Akka bondit

Le groupe d'ingénierie et de conseil en technologie Akka a décollé de 6,91% à 25,70 euros après avoir publié ses résultats jeudi. Il a réalisé un chiffre d'affaires en baisse, mais moins qu'au trimestre précédent et prévoit une croissance organique au deuxième trimestre.

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