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Ajoute JO de Tokyo sans spectateurs étrangers, heurts en Allemagne, manifestation en Suisse, déclarations en France

PARIS (awp/afp) - Les Polonais et un tiers des Français sont confinés depuis samedi mais dans des modalités différentes tandis que les organisateurs des JO de Tokyo ont tranché: il n'y aura pas de spectateurs étrangers cet été en raison de la pandémie qui s'éternise.

Troisième confinement en un an pour 21 millions de Français, dont les Parisiens, la mesure est nettement plus souple qu'en mars 2020. Contrairement aux premiers confinements, les Français peuvent sortir "sans aucune limitation de durée", mais "dans un rayon limité à 10 kilomètres". Une partie des commerces sont aussi fermés.

Ces nouvelles restrictions ont été rendues nécessaires par la dégradation de la situation sanitaire, qui "s'apparente de plus en plus clairement à une 3e vague", selon le Premier ministre Jean Castex.

Dans le centre de Paris, samedi après-midi, l'ambiance ne différait pas radicalement d'un autre samedi froid et ensoleillé.

"ça va être mieux"

"Ca va être mieux qu'avant puisqu'on va gagner une heure le soir, avec le couvre feu à 19h. Les magasins sont fermés mais je n'achète pas des habits tous les jours", dit Louise, une prof de yoga. "La seule vraie différence, c'est la limite des 10 km. C'est probablement une chose cohérente pour éviter la propagation".

Le gouvernement français a mis l'accent sur le fait qu'on se contamine davantage à l'intérieur que dehors: parcs et jardins restent ouverts, mais la liste des commerces fermés s'est allongée.

"C'est le coup de grâce. Ce troisième confinement arrive au moment où les détaillants font rentrer les collections d'été", a déploré Pierre Talamon, de la Fédération nationale de l'habillement.

"On est soulagé de pouvoir ouvrir mais on a peur de ne pas avoir de clients", a de son côté expliqué à l'AFP Maxime Lecomte, cordonnier à Lille.

heurts en Allemagne

La Pologne est entrée samedi en confinement partiel pour une durée de trois semaines, de nouvelles restrictions rendues nécessaires face à la recrudescence des contaminations. Le gouvernement polonais avait relâché la pression en février, autorisant l'ouverture des hôtels, musées, cinémas, théâtres et piscines avec une demi-jauge.

L'Allemagne va restreindre à partir de dimanche les passages à sa frontière avec la Pologne, pays classé en zone Covid-19 à haut risque par l'institut de veille sanitaire Robert Koch.

La Belgique, pour sa part, enregistre depuis une semaine une "flambée" de cas, qui nécessite de "resserrer la vis" des restrictions, selon le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.

En Asie, les Philippines ont annoncé de nouvelles restrictions, alors que les contaminations ont atteint un nouveau record de plus de 7.000 nouveaux cas par jour.

Au Pakistan, le Premier ministre Imran Khan a été testé positif samedi, deux jours après avoir reçu le vaccin chinois Sinopharm.

Au Brésil, le maire de Rio de Janeiro a décidé la fermeture des plages à partir de ce week-end. A peine plus de 5% de la population a reçu une première dose de vaccin et moins de 2% la seconde.

La lassitude après un an d'épidémie s'accentue en Europe mais aussi ailleurs dans le monde.

Des heurts ont éclaté samedi entre la police et des milliers d'opposants aux mesures restrictives à Cassel, dans le centre de l'Allemagne, au cours d'un des plus grands rassemblements de ce type depuis le début de l'année dans ce pays.

Des milliers d'autres ont manifesté samedi dans la ville suisse de Liestal pour exiger la fin des restrictions.

Des manifestations devaient avoir lieu à Montréal, au Canada, ainsi qu'en Autriche ou en Bulgarie.

Les organisateurs des JO de Tokyo ont décidé de ne pas accueillir des spectateurs étrangers, estimant "hautement improbable" qu'ils puissent se rendre au Japon cet été, la compétition étant prévue du 23 juillet au 8 août.

AstraZeneca recommandé

Les gouvernements souhaitent en finir au plus vite avec une épidémie qui a déjà tué près de 2,7 millions de personnes, et intensifier la vaccination.

C'est pourquoi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a menacé samedi de bloquer les exportations du vaccin AstraZeneca si l'UE ne recevait pas d'abord ses livraisons.

"C'est le message que nous passons à AstraZeneca: respectez votre contrat avec l'Europe avant de commencer à livrer d'autres pays", a déclaré Ursula von der Leyen dans une interview avec le groupe des médias allemand Funke, rappelant que le contrat de l'UE prévoyait la livraison de doses produites sur le territoire de l'UE et au Royaume-Uni.

Au Royaume-Uni en revanche, la moitié de la population adulte a reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19, a annoncé samedi le ministre de la Santé, se félicitant d'un "énorme succès" pour ce pays, le plus endeuillé en Europe par la pandémie.

Plusieurs pays européens ont recommencé vendredi à administrer le vaccin AstraZeneca, recommandé par les experts de l'OMS.

Pour lutter contre le virus, l'Allemagne et la France, tout comme l'Italie, la Bulgarie ou la Slovénie, ont repris la vaccination avec l'AstraZeneca. D'autres pays s'y remettront la semaine prochaine, notamment l'Espagne, le Portugal et les Pays-Bas.

Une quinzaine de pays avaient suspendu par précaution l'utilisation de ce vaccin après le signalement de possibles effets secondaires graves tels que des troubles de la coagulation et la formation de caillots, à ce stade sans lien avéré avec ce sérum.

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