Atlantia est en repli de 0,79% ce matin à la bourse de Milan, le titre cotant à 14,47 euros. Ce matin, le groupe d'infrastructures a été notifié d'une offre de rachat non contraignante pour sa filiale de gestion d'autoroutes en Italie de la part d'un consortium mené par la Cassa Depositi e Prestiti (CDP). En effet, la CDP, Blackstone Infrastructure Partners et Macquarie Infrastructure and Real Assets ont proposé de reprendre la totalité de la participation détenue par Atlantia dans Autostrade per l'Italia (ASPI), égale à 88,06% du capital social, mais aucun montant n'a été évoqué.

Dans un précédent communiqué daté du 2 décembre dernier, Atlantia avait annoncé que son conseil d'administration examinerait toute offre ferme de la part du consortium et qu'une décision de la société serait prise et portée à la connaissance des marchés rapidement.

Atlantia a accéléré ces derniers mois autour de la vente de sa filiale d'autoroutes, au centre des accusations concernant la catastrophe du pont Morandi. Pour rappel, l'effondrement de ce pont situé à Gênes avait provoqué la mort de 43 personnes.

Cette vente pourrait par la même occasion faire avancer les plans du groupe italien d'accroître son portefeuille d'actifs aéroportuaires. Le nouveau directeur général d'Atlantia, Carlo Bertazzo, nommé en janvier dernier, avait déclaré auprès du Financial Times la semaine passée que la situation actuelle des aéroports (subventions publiques insuffisantes et coûts fixes élevés dans un contexte de chute du trafic aérien) était une opportunité pour son groupe car ceux-ci auront besoin de lever des capitaux l'année prochaine.

Atlantia est déjà bien implanté dans ce secteur puisque le groupe possède Aeroporti di Roma qui exploite les deux principaux aéroports de Rome (Fiumicino et Ciampino) et détient 65 % des parts de l'opérateur des aéroports français de Nice, Cannes et Saint-Tropez.