Santiago Seage demeurera directeur exécutif de Yield, filiale américaine d'Abengoa. Il ne sera pas remplacé au sein d'Abengoa dont le président, Jose Dominguez Abascal, devient président exécutif.

Abengoa a annoncé mercredi avoir entamé avec ses créanciers des discussions en vue d'une procédure de faillite après la décision de Gonvarri Steel Industries, filiale du groupe basque Gestamp, de ne pas injecter d'argent frais dans la société.

La loi espagnole accorde aux entreprises menacées par un risque de faillite un délai de quatre mois pour tenter de s'entendre avec leurs créanciers afin d'éviter une banqueroute pure et simple.

Un échec des discussions pourrait faire d'Abengoa la plus importante faillite jamais survenue en Espagne.

L'exposition totale des banques espagnoles et internationales au groupe s'élève à environ 20,2 milliards d'euros, y compris pour des financements de projets, a dit une source proche du dossier fin septembre à Reuters.

Abengoa cherche à attirer de nouveaux investisseurs depuis juillet, lorsque la société a annoncé une émission de 650 millions d'euros d'actions nouvelles pour réduire un endettement d'environ 8,9 milliards d'euros.

"Nous pensons que l'entreprise est viable et que des efforts doivent être faits pour que cette société continue et que les erreurs du passé, notamment sur le front de la dette, soient corrigées", a déclaré vendredi le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, lors d'une conférence de presse.

L'action Abengoa, très volatile, gagne près de 20% en Bourse de Madrid vers 15h00 GMT malgré la dégradation, jeudi, de sa note de crédit par les agences de notation Standard & Poor's et Moody's.

(Sarah White; Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)