En dépit du démenti d'Orange concernant un projet d'acquisition d'Atos, l'action de cette dernière affiche l'une des principales progressions de l'indice CAC 40 : +1,19% à 74,92 euros. Ces rumeurs ont couru sur les marchés à la suite de la décision favorable du Conseil d’Etat au sujet d’un litige fiscal qui va entraîner le remboursement par l’Etat de 2,2 milliards d'euros d’impôts à l'opérateur télécoms.

Hier, Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC Orange, première organisation syndicale de l'opérateur télécoms a déclaré : "La proposition de rachat d'Atos sera soutenue par les administrateurs salariés et salariés actionnaires lors du prochain conseil d'administration d'Orange le 2 décembre prochain".

Mercredi soir, Orange s'est fendu d'un démenti et rappelé sa position s'agissant des 2,2 milliards d'euros. Les projets d'utilisation de cette somme " seront soumis au conseil d'administration d'Orange et seront ensuite mis en œuvre, en visant une attribution juste et équilibrée de ces fonds au bénéfice du développement de l'entreprise, de ses salariés et actionnaires, via notamment une Offre Réservée au Personnel et un engagement sociétal renforcé dans le contexte de crise économique et sanitaire que nous traversons".

Pour Invest Securities, l'idée n'est pas complètement absurde, Orange réalisant 700 millions de revenus dans la cybersécurité quand la division Big Data & Cybersécurité d'Atos en fait 1,2 milliard. " Cependant, de nombreux points seraient plus difficiles à gérer, notamment la compatibilité des offres des deux groupes dans le Cloud et des cultures d'entreprise qui nous semblent assez différentes ", prévient l'analyste.

Valeurs citées dans l'article : AtoS SE, Orange