À la suite de rumeurs de presse parues le 20 septembre 2021, Sopra Steria précise, dans un communiqué, qu’aucune analyse et a fortiori aucune démarche n’a été engagée en ce qui concerne le Groupe Atos. " Bien évidemment, Sopra Steria est en permanence attentif à l’évolution du secteur et aux opportunités susceptibles de se présenter ", a ajouté le groupe de conseil, de services numériques et d'édition de logiciels.

Sopra Steria souligne que " sa stratégie s'articule autour d'un projet indépendant et créateur de valeur durable pour ses parties prenantes ". La société recherche un haut niveau de valeur ajoutée en s'appuyant sur des activités de conseil et de software puissantes ainsi que sur une double expertise technologie / métiers. Dans le domaine de la gestion d'infrastructures informatiques, le Groupe a minimisé ses activités d'hébergement pour se concentrer sur la transition vers le cloud.

Atos susciterait l'intérêt de Thales et Sopra Steria, écrivait ce matin BFM sur son site Internet. "Thales n'est intéressé que par la division cybersécurité mais Atos n'est pas prêt à la vendre", indique la chaîne d'information. Selon cette dernière, le président de Sopra Steria, Pierre Pasquier, a évoqué l'hypothèse d'un rapprochement devant les représentants des salariés. Conséquence de cette information, le titre Sopra Steria, dont la capitalisation d'environ 3,38 milliards d'euros est inférieure à celle d'Atos, est chahuté : -6,07% à 168,80 euros. L'action Sopra Steria a réduit ses pertes après sa mise au point.

Début août, le site Internet DealReporter rapportait que certains fonds d'investissement, dont Cinven, KKR, Advent et Bain, s'intéressaient au groupe technologique français.

Avant d'être éjecté du Saint des Saints de la Bourse parisienne, Atos affichait la plus mauvaise performance du CAC 40 depuis le 1er janvier : -39%, faisant tomber sa capitalisation à environ 5 milliards d'euros.

Le spécialiste de la transformation numérique des entreprises n'a cesser d'accumuler les déboires ces derniers mois. Tout d'abord, le projet d'acquisition de l'américain DXC Technology, jugé trop ambitieux, a été abandonné en début d'année. Puis le groupe a annoncé en avril la découverte d'erreurs comptables aux Etats-Unis. Les commissaires aux comptes ont en conséquence émis une réserve.

Mais le coup de grâce a été donné à la mi-juillet sous la forme d'un important profit warning, l'accélération de la migration vers le Cloud ayant en effet entrainé une accélération du déclin des activités de gestion d'infrastructures classiques. Ces dernières représentent 30% des revenus du groupe.

Non seulement l'action Atos a chuté depuis le début de l'année, mais dans le même temps, le secteur IT a progressé - Capgemini a ainsi touché vendredi un plus haut historique. Sa valorisation peut donc sembler intéressante pour certains investisseurs. Début septembre, AlphaValue valorisait ainsi Atos à 59 euros par action.

Valeurs citées dans l'article : AtoS SE, Sopra Steria Group