(Reuters) - Atos a revu lundi ses prévisions financières pour la période 2024-2027 à la baisse, citant une volonté de refléter les résultats du premier semestre et les tendances commerciales actuelles et ajoutant que ces révisions n'auraient aucune incidence sur les principaux termes de son plan de restructuration financière.

Le groupe français a indiqué dans un communiqué s'attendre à des charges d'intérêts en numéraire, une génération de trésorerie et un levier de financement plus faibles que prévu sur la période.

Atos, qui à une époque était considéré comme l'un des champions européens du secteur de l'informatique et des technologies, se trouve à présent au bord de l'effondrement financier, bien que le groupe ait conclu un accord de restructuration clé avec les banques et ses créanciers en juin.

Atos prévoit désormais un chiffre d'affaires de 9,7 milliards d'euros en 2024,contre 9,8 milliards d'euros estimés précédemment, et s'attend à une génération de trésorerie "positive" en 2026, mais "plus faible que prévu initialement".

La marge opérationnelle du groupe est à présent attendue à 2,4% du bénéfice cette année, contre 2,9% précédemment.

Le levier financier est quant à lui attendu en-dessous d'un multiple de 2,0 en 2027, plus tard que la date cible prévue auparavant à la fin de 2026. Atos a également revu à la baisse ses prévisions de bénéfice et de marge opérationnelle pour 2027.

Une audience pour l'approbation du plan de sauvegarde aura lieu devant le tribunal de commerce spécialisé de Nanterre le 15 octobre, a déclaré le groupe spécialisé dans les services informatiques.

Le plan de restructuration d'Atos, dont il est attendu qu'il résulte en une dilution conséquente des actionnaires actuels, devrait être mis en place à la suite de la décision de justice, avec plusieurs augmentations de capital et émissions de dette prévues entre novembre 2024 et septembre 2025.

Le mois dernier, le groupe avait fait état d'une perte opérationnelle plus importante que prévu, citant des charges de dépréciation et une baisse des ventes dans les Amériques, ainsi qu'un ralentissement des commandes du secteur public en Europe.

(Rédigé par Pauline Foret avec Tassilo Hummel, édité par Augustin Turpin)

par Pauline Foret