Plus forte baisse de l’indice SBF 120, Atos chute de 8,13% à 11,64 euros ; des actionnaires demandant le départ du président. Selon les informations du Monde, plusieurs d’entre eux ont écrit au conseil d’administration pour demander le départ du président, Bertrand Meunier. Autre mauvaise nouvelle pour la société technologique, le très influent bureau d'études, Exane BNP Paribas, a abaissé son opinion de Neutre à Sous-performance et son objectif de cours de 21 euros à 9 euros.

Dans le quotidien du soir, ce dernier évoque un " dialogue permanent avec les actionnaires, qu'ils soient petits ou grands " et dit répondre " aux questions des fonds d'investissement avec le plus grand sérieux pour leur apporter les éclairages qu'ils n'ont pas ".

Le Monde précise que le choix de Rodolphe Belmer, ancien directeur général d'Eutelsat, pour prendre la tête du groupe en janvier sans processus de sélection interne avait provoqué des remous dans le groupe. Plusieurs cadres importants ont ainsi quitté Atos.

Contacté par AOF, Atos a indiqué ne pas commenter " le sujet au-delà des réponses apportées par Bertrand Meunier à notre confrère du Monde "." Par ailleurs, le Board a décidé d'aller de l'avant sur le projet décrit le 14 juin durant le Capital Market Day " a déclaré la société. Avant de souligner : " Il n'y a donc aucun flottement sur ce projet tant au niveau du Board que de la direction. Chacun est à sa place, déterminé à avancer, conscient des enjeux et de la nécessaire bonne exécution dans l'intérêt de nos salariés, nos clients et nos actionnaires ".

Atos avait présenté à la mi-juin un nouveau plan stratégique, qui avait entraîné une nouvelle chute de l'action. Atos envisage se scinder en deux sociétés cotées, l'une spécialisée dans l'infogérance - un métier en déclin - et de l'autre, Evidian, présente dans la transformation numérique, le big data et la cybersécurité. " Le redressement des activités d'Infogérance (TechFondation) devrait être plus long et surtout beaucoup plus coûteux qu'attendu ", expliquait Invest Securities à l'époque.

Contribuant également à la défiance vis-à-vis d'Atos, cette dernière avait aussi annoncé le départ de son Directeur général, Rodolphe Belmer, pourtant arrivé seulement en janvier.

En Bourse, le titre Atos a perdu plus des deux tiers de la valeur en dépit de récentes rumeurs de presse selon lesquelles l’État serait favorable à un rapprochement avec Thales. Le groupe de défense, détenu à 25,7% par L’État, s'intéresse aux activités de cybersécurité d'Atos depuis plusieurs mois.