Paris (awp/afp) - Le géant français de l'informatique Atos, affaibli l'an dernier par un repli de son chiffre d'affaires, confirme de nouveau sa prévision d'une stabilisation de ses ventes sur l'ensemble de 2022, malgré un recul au premier semestre, a-t-il annoncé mercredi.

Le chiffre d'affaires du groupe a baissé sur les six premiers mois de 0,6% à taux de change constants, s'établissant à 5,56 milliards d'euros (5,42 milliards de francs suisses).

Malgré cette évolution négative sur la période, avec une perte nette de 503 millions d'euros quasiment multipliée par quatre en un an, Atos a connu "un net rebond" au deuxième trimestre, avec la signature de plusieurs contrats importants, a affirmé la nouvelle direction générale du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Le groupe, qui compte quelque 112.000 collaborateurs, maintient ainsi ses prévisions pour l'exercice 2022, et réitère "que sa performance se matérialisera pour l'essentiel au second semestre", selon son communiqué.

Sur l'ensemble de l'année, il prévoit une évolution du chiffre d'affaires à taux de change constants comprise entre -0,5% et +1,5%, et une marge opérationnelle de 3% à 5%.

Depuis le départ surprise de Rodolphe Belmer, Atos, qui tente de reconquérir la confiance de ses actionnaires, est désormais dirigé par un trio, chargé de mettre en oeuvre le plan de scission de l'entreprise en deux entités cotées présenté mi-juin.

Nourdine Bihmane sera le directeur général du groupe jusqu'à la séparation. Il prendra ensuite la direction de la nouvelle entité regroupant les activités historiques d'info-gérance d'Atos (gestion de parc informatique pour compte de tiers).

La deuxième société, Evidian, regroupera les activités à forte croissance du groupe (conseil en numérisation, cybersécurité, serveurs haute performance et supercalculateurs...), et sera dirigée par Philippe Oliva.

L'entreprise a annoncé mercredi avoir sécurisé "avec succès" le financement de son plan pour assurer la période de transition précédant la séparation envisagée en deux sociétés cotées.

Concernant les rumeurs de marques d'intérêts de ses concurrents français pour ses actifs en matière de cybersécurité, Atos n'a "pas reçu à ce jour d'offres", a affirmé M. Bihmane.

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