À Paris, le CAC 40 avance de 0,24% à 5.399,71 points vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,08% et à Londres, le FTSE progresse de 0,25%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,26%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,15% et le Stoxx 600 est en hausse de 0,19%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street sur une note très légèrement haussière pour le Dow Jones et le S&P 500, et inchangée pour le Nasdaq.

Aux valeurs, Atos bondit de 5,1%, en tête du CAC 40, après son offre d'achat sur Gemalto qui valorise le fabricant de cartes à puces 4,3 milliards d'euros. L'action Gemalto s'envole pour sa part de 32,89%.

"L'opération a un sens industriel, notamment sur la partie cybersécurité qui représente un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros. C'est un secteur en forte croissance sur lequel Atos va pouvoir confirmer son statut de spécialiste mondial", indique Xavier de Buhren, gérant chez Mirabaud AM.

Dans la foulée, Worldline, la filiale cotée de paiement d'Atos, recule de 2,8% alors que le marché s'attendait à ce que ce soit le groupe, plutôt que sa maison-mère, qui réalise une opération majeure, explique le gérant.

A l'inverse, l'annonce par Unibail-Rodamco d'un rapprochement avec l'australien Westfield est mal accueillie par le marché : le titre de la foncière européenne chute de 2,48%, lanterne rouge du CAC 40. Les analystes de Kepler Cheuvreux jugent élevé le prix de l'opération, soit 24,7 milliards de dollars.

Eurotunnel (Getlink) (-3,04%) est aussi délaissé en réaction à l'annonce d'une baisse de son trafic en novembre, tandis que Saint-Gobain (-2,23%) souffre d'un abaissement de la recommandation de Bank of America-Merrill Lynch à "neutre", selon des sources de marché.

Ailleurs en Europe, Steinhoff rebondit encore de 34,58% après s'être effondré la semaine dernière à la suite de révélations sur des fraudes comptables présumées.

Selon des sources, le distributeur sud-africain, propriétaire entre autres de Conforama en France, envisage de céder des participations d'un montant total de 1,4 milliard de dollars (1,18 milliard d'euros) dans les groupes sud-africains PSG Group et KAP Industrial afin de dégager des liquidités.

En tête des progressions sectorielles en Europe, le secteur du pétrole et gaz monte de 1,48% avec la nette hausse des cours du brut. Le baril de Brent évolue encore mardi à plus de 65 dollars, un plus haut depuis juin 2015, après l'annonce de la fermeture d'un oléoduc en mer du Nord.

A Paris, TechnipFMC (+2,78%) et Total (+1,58%) complètent le trio de tête du CAC 40 derrière Atos.

EN ATTENDANT LA FED

Outre l'actualité des entreprises, les investisseurs ont pris connaissance du taux d'inflation au Royaume-Uni pour le mois de novembre, qui a atteint un pic de près de six ans. La livre sterling a effacé son léger repli face au dollar et l'euro après cette publication pour évoluer sur une note stable.

De son côté, l'euro n'a pas réagi à l'annonce d'une dégradation plus forte que prévu du moral des investisseurs allemands en novembre. La devise unique se traite autour de 1,1770 dollar.

Aux Etats-Unis, les prix à la production seront dévoilés à 13h30 GMT, à la veille de la publication des prix à la consommation et de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

La banque centrale américaine réunit ce mardi et mercredi son comité de politique monétaire (FOMC), une réunion à l'issue de laquelle une hausse des taux est largement anticipée.

"L'attention se portera sur les anticipations 2018. Le marché estime le nombre de hausses à deux pour cette année-là. Les "dots" de la Fed suggèrent trois", indique Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet Asset Management.

Les opérateurs de marché seront aussi attentifs à l'opinion de la Fed, et de sa présidente Janet Yellen, sur l'inflation et le projet de réforme fiscale débattu actuellement au Congrès américain.

Pour l'heure, le dollar est stable face à un panier de devises de référence, se maintenant à un plus haut de deux semaines. Le rendement des Treasuries à 10 ans se maintient sous le seuil de 2,39%.

(édité par Patrik Vignal)

par Blandine Henault