Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini proche de l'équilibre jeudi, après avoir digéré une salve de résultats d'entreprises globalement bien accueillis.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 0,08% à 7.503,28 points, soit un gain de 5,80 points. Mercredi, il avait terminé en baisse de 0,50% à 7.497,48 points.

Les investisseurs ont pris connaissance de nombreux rapports trimestriels, qui ont fait nettement fluctuer certaines valeurs.

Le groupe Renault a grimpé de 4,74% à 42,18 euros, après avoir présenté des résultats meilleurs qu'attendu, grâce notamment à la hausse des ventes de ses nouveaux modèles, dans un marché automobile pourtant déprimé depuis plusieurs mois par la faible demande en Chine.

Le constructeur français a publié un chiffre d'affaires en légère hausse (+1,8% sur un an) sur le trimestre, à 10,7 milliards d'euros. Et à contre-courant du reste de l'industrie en Europe, Renault a maintenu ses objectifs pour 2024.

Cette bonne nouvelle a tiré l'ensemble du secteur, également poussé par le bond de près de 20% de l'Américain Tesla à Wall Street, qui a présenté un bénéfice nettement au dessus des attentes. A Paris, Stellantis a gagné 1,45% à 12,56 euros, OPmobility 2,32% à 9,28 euros et Forvia 0,93% à 8,54 euros.

Le luxe a lui aussi été bien orienté, après que le groupe français Hermès a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 10% au troisième trimestre, malgré les difficultés du secteur en Chine. Le titre Hermès a pris 1,07% à 2.083,00 euros.

Kering (+2,04%) a également résisté, malgré des ventes en recul de 15% au troisième trimestre.

LVMH a pris 2,46%.

Michelin a en revanche noirci le tableau, perdant 8,22% à 31,03 euros, au lendemain de la publication de ses résultats au troisième trimestre faisant état de nouvelles baisses de ses ventes, notamment en raison de la faiblesse du marché des véhicules neufs.

Edenred, société française de services prépayés qui commercialise notamment les Ticket Restaurant s'est de son côté effondrée de 16,65% à 29,37 euros, après avoir averti dans ses résultats qu'un amendement prévoyant le plafonnement des commissions en Italie pourrait lui coûter 60 millions d'euros en 2025.

Les marchés suivent également de près l'élection présidentielle américaine du 5 novembre prochain.

Après un mouvement de hausse des taux d'intérêt des emprunts aux États-Unis et en Europe, sur fond de crainte d'une victoire de Donald Trump, le marché obligataire s'est détendu jeudi.

Vers 16H50 GMT, le taux de référence allemand baissait à 2,25%, contre 2,30% la veille. Son équivalent français reculait également, à 2,98%, contre 3,03%.

Sur le marché actions, "il y a un risque de nervosité grandissante et de prises de bénéfices d'ici l'arrivée du scrutin", prévient Florian Roger, responsable des stratégies d'investissement chez BNP Paribas.

Sur le plan macroéconomique, l'activité du secteur privé français s'est maintenue en zone de contraction en octobre, l'indice PMI Flash HCOB qui la mesure étant à son plus bas niveau depuis neuf mois, peu aidé par le climat politique.

Plan validé pour Atos

Atos a perdu 0,76% à 0,71 euro alors que le tribunal de commerce a validé son plan de sauvegarde accélérée d'Atos, offrant une bouée de sauvetage au groupe informatique français qui vient de perdre un appel d'offres du ministère des Armées et se donne jusqu'à janvier 2025 pour se restructurer.

Bic flambe

Le fabricant de briquets, stylos et rasoirs Bic a décollé de 13,56% à 66,90 euros, après avoir dévoilé jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 0,2% à 540 millions d'euros au troisième trimestre et relevé ses perspectives de marge pour l'année en cours.

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