Genève (awp/ats) - La justice genevoise a condamné vendredi trois activistes climatiques venus de la Suisse alémanique à une amende de 200 francs suisses chacun pour utilisation non autorisée d'un signal de détresse, a indiqué en soirée le Collectif BreakFree Suisse. Les faits s'étaient déroulés le 22 octobre 2021 à Genève autour du monument en bois "Chaise cassée", sur la Place des Nations devant l'ONU.

Le juge a donné son verdict en mettant en exergue la dangerosité de l'acte des manifestants, selon l'association. Celle-ci pointe que cet élément ne figurait pas dans l'acte d'accusation et que la défense n'a pas pu être entendue à ce sujet.

Les accusés ont annoncé qu'ils feront appel de leurs condamnations, d'autant plus que celles-ci sont justifiées uniquement par cette nouvelle accusation, selon BreakFree Suisse.

L'association précise que le juge a par contre acquitté les trois militants de l'accusation d'avoir souillé la place, "une vidéo prouvant clairement la fausseté de cette affirmation de la police".

Banderole et signaux de détresse

Les militants exigeaient plus d'action face à la crise climatique. Trois personnes ont grimpé sur la "Chaise cassée" devant l'ONU pour déployer une banderole avec l'inscription : "End Fossil Finance - Build Just Transition". ("Arrêtez de financer l'énergie fossile - Mettez en oeuvre la transition").

Trois signaux de détresse ont été allumés afin d'attirer l'attention sur l'urgence de la crise climatique et d'exiger la fin des investissements dans les énergies fossiles. Le Ministère public genevois a poursuivis les accusés pour plusieurs milliers de francs suisses. Les chefs d'accusation originaux étaient: "souillure de la place et utilisation de signaux d'urgence à des fins de divertissement".