Sydney (awp/afp) - La banque australienne ANZ a annoncé mercredi un recul de ses bénéfices annuels, plombés par des coûts de restructuration, des frais liés à diverses accusations de malversations et "de forts vents contraires" dans le secteur du détail.

La Australia and New Zealand Banking Group a déclaré que son bénéfice sur les transactions réellement effectuées avait reculé de 16% en tenant compte des éléments exceptionnels, à 5,8 milliards de dollars australiens (3,6 milliards d'euros) au cours de l'année achevée le 30 septembre.

La banque, qui cherche à simplifier ses opérations, est en train de se débarrasser de plusieurs de ses unités, en particulier en Asie, tandis qu'elle a vendu sa branche assurance vie.

Le bénéfice net reste stable quant à lui à 6,4 milliards de dollars australiens.

Comme les autres banques australiennes, ANZ a été épinglée par un cinglant rapport d'une commission d'enquête nationale sur des malversations généralisées, dont de la fraude aux emprunts immobiliers et des conseils douteux aux clients.

La banque avait annoncé cette année que cette enquête de la commission royale allait lui coûter environ 50 millions de dollars australiens en frais divers, dont des frais juridiques.

Ces résultats, a déclaré le directeur général de l'établissement Shayne Elliott, reflètent les difficultés du secteur tout entier. Mais, les opérations de restructuration menées par la banque la mettent en bonne position pour affronter l'avenir, a-t-il déclaré.

"La banque de détail en Australie affronte de forts vents contraires, avec le ralentissement du secteur immobilier et des capacités d'emprunt", a précisé le directeur général.

"Les mesures prises ces dernières années pour simplifier notre entreprise nous ont permis de réduire les coûts, rééquilibrer notre capital et apporter de meilleures réponses aux difficultés. ANZ est en position plus forte pour faire face aux défis affrontés par l'industrie bancaire", a-t-il souligné.

La banque "s'est engagée de manière constructive" avec la commission d'enquête et "prend des mesures pour accélérer le changement" nécessaire pour "gagner la confiance et le respect de nos clients", a-t-il également assuré.

Dans son rapport d'enquête publié fin septembre, la Commission royale a accusé les banques d'être dépourvues de "l'honnêteté la plus élémentaire", dépeignant un tableau sombre d'un secteur financier cupide, peu regardant sur les manquements et flirtant fréquemment avec l'illégalité.

afp/jh