Sydney (awp/afp) - La banque australienne ANZ a annoncé mardi un bénéfice net en chute de 22% sous l'effet de charges exceptionnelles liées à des dépréciations et des restructurations, qui, selon l'établissement financier, vont lui permettre de mieux affronter l'avenir.

Dans les six premiers mois de son exercice décalé (octobre à mars), le bénéfice net d'ANZ est ressorti à 2,73 milliards de dollars australiens (1,8 milliard d'euros).

Le bénéfice sous-jacent -- indice préféré par les banques australiennes qui exclut les dépréciations et les éléments exceptionnels -- s'est élevé à 2,78 milliards de dollars australiens.

Ce recul inattendu du résultat net de la Australia and New Zealand Banking Group, qui opère dans 34 pays, est à imputer en grande partie à des charges exceptionnelles de 717 millions de dollars australiens.

Celles-ci comprennent des charges liées à la dépréciation de ses investissements dans la banque malaisienne AmBank, des coûts de restructuration et des changements comptables relatifs à la politique de capitalisation des logiciels.

ANZ a réduit de 7% son dividende provisoire, à 80 cents.

Les banques australiennes font face à un environnement difficile.

L'Australie est confrontée comme d'autres à la chute des matières premières. L'industrie minière en souffre, ce qui nuit aux banques qui ont prêté aux entreprises du secteur des milliards de dollars.

Les banques font également face à une nouvelle règlementation mise en place par le régulateur australien qui accroît le ratio de réserves obligatoires.

Le directeur général de la banque Shayne Elliott a assuré que ces charges exceptionnelles allaient se traduire "à l'avenir par des bénéfices plus solides".

"Ce résultat témoigne d'une période difficile pour le secteur bancaire et nous avons saisi l'occasion pour nous adapter à l'environnement changeant en construisant une banque plus simple, mieux capitalisée et plus équilibrée", a-t-il dit.

afp/rp